L’adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale : une stratégie en vue de la reconnaissance

Mars 2018 – N° 33
Auteure : Sarah Daoud
La Palestine a récemment adhéré à toute une série de traités internationaux. Le droit constitue une ressource politique non négligeable pour les Palestiniens, lesquels n’ont eu de cesse de brandir le cadre légal pour légitimer leur cause. L’adhésion de la Palestine à la CPI le 1er avril 2015 peut être envisagée comme un calcul stratégique face à l’impasse des négociations de paix avec Israël. L’auteure aborde le sujet aux prismes de la science politique et de la sociologie des relations internationales plutôt que d’un point de vue juridique.

[Tribune] « La dignité n’a pas de prix » : 5 millions de Palestiniens otages de Trump

Pictogramme éditorial

Tribune à Lire sur Libération

Imaginons : le 1er mai prochain, en France, toutes les écoles, les hôpitaux, les centres d’aide sociale ferment brutalement, jusqu’au 31 décembre 2018. Il n’y a plus de fonds pour les faire fonctionner. Impensable ! En France, oui. Mais ce désastre est sur le point de se réaliser pour les 5 millions de Palestiniens qui vivent en Jordanie, au Liban, en Syrie, à Gaza, en Cisjordanie occupée…

La Palestine en quête de souveraineté

Mercredi 7 mars 2018
Entretien avec Elias Sanbar, historien, écrivain, poète et ambassadeur de la Palestine à l’Unesco. Il a notamment publié Figures du Palestinien – Identité des origines, identité de devenir (Gallimard, 2004), Dictionnaire amoureux de la Palestine (Plon, 2010), et Le rescapé et l’exilé (co-écrit avec Stéphane Hessel, éditions Don Quichotte, 2012).

Iran : les raisons de la colère

Mardi 20 février 2017
Entretien avec Clément Therme, docteur en histoire internationale, spécialiste de l’Iran, chercheur à l’International Institute for Strategic Studies (IISS), il a été auparavant assistant d’enseignement à l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, et chercheur à l’Institut français de recherche en Iran à Téhéran. Auteur de nombreux articles et notamment de l’ouvrage Les relations entre Téhéran et Moscou depuis 1979 (Presses universitaires de France, 2012).

Erdoğan : nouveau sultan de la Turquie ?

Jeudi 15 février 2018
Entretiens avec Guillaume Perrier, journaliste et auteur du livre Dans la tête de Recep Tayyip Erdoğan, Jean Marcou, professeur à Sciences Po Grenoble. Il y dirige le master Intégration et mutations en Méditerranée et au Moyen-Orient.

Crises et conflits en Méditerranée : L’agriculture comme résilience

Janvier 2018 – N° 32
Auteur : Cosimo Lacirignola
Guerres, instabilités politiques, changements climatiques, migrations, croissance démographique, raréfaction des ressources naturelles : la Méditerranée constitue un arc de crises majeures. La sécurité alimentaire et l’agriculture qui concernent une partie importante de la population subissent cet état de crises. Souvent décriées pour leurs impacts sur l’environnement, les activités agricoles peuvent pourtant aussi être une réponse à ces défis. Ce travail replace la dimension agricole et le développement rural au centre du débat pour penser la Méditerranée du futur.

Genre et violences de guerre au Moyen-Orient

N°103 – Hiver 2017
Dossier dirigé par Valérie Pouzol
Le Moyen-Orient est plus que jamais une région ébranlée par la guerre. Les femmes ne sont pas uniquement des victimes de guerre : elles sont aussi parfois engagées dans les combats et dans la résistance armée. Au sommaire, entre autres, de ce numéro : Fragmentation de l’Irak et droits des femmes ; Le genre dans l’« Intifada des couteaux » ; Les femmes dans la littérature et la pensée djihadiste ; Résistances des mouvements féministes en Turquie face à la violence extrême de guerre…

 

Djihadisme : un carrefour de multiples trajectoires

1er décembre 2017
Interview avec Michel Wieviorka, docteur d’État ès Lettres et Sciences humaines, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, président du directoire de la Fondation de la Maison des sciences de l’homme (FMSH).

Trump et les effets pervers

En faisant cette fracassante déclaration sur la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, Donald Trump a agi, une fois de plus, de manière irresponsable avec une totale indifférence aux implications internationales de son acte.

La fabrique audiovisuelle de l’État islamique : La vidéo comme arme de guerre et outil de légitimation et de recrutement

Janvier 2018 – N° 31
Auteure : Dhouha Rekik
Cet ouvrage tente de mieux comprendre les mutations de la communication jihadiste avec l’avènement de l’organisation de l’État Islamique. Pour la première fois, une organisation jihadiste a occupé un territoire qu’il a fallu peupler et administrer. Un arsenal médiatique conséquent et complexe a été mis en place à destination de différents « publics ». L’ouvrage explore les registres cinématographiques, institutionnels et idéologiques déployés à diverses fins : légitimer, recruter ou terroriser. Ce faisant, il éclaire également la nature de l’OEI et son idéologie à géométrie variable.

Europe, réveille-toi, le café est prêt

L’Israël de Netanyahou se moque ouvertement des valeurs que l’Europe prétend chérir. Quand les dirigeants européens vont-ils enfin se réveiller et rejeter la réalité inacceptable de ces 50 dernières années ?
Par Hagai El-Ad

[Tribune] Après la décision irresponsable de Donald Trump, que la France s’engage !

Depuis des années, on ne parle plus guère du conflit israélo-palestinien. Ce silence ne recouvre pas un statu-quo synonyme d’immobilisme comme s’il ne se passait plus rien sur le terrain. Il occulte au contraire une politique de colonisation chaque jour plus intense déployée par le gouvernement Netanyahou partout en Cisjordanie et plus particulièrement à Jérusalem-Est et dans ses environs immédiats avec tout ce que cela implique de violences physiques, matérielles et symboliques aux conséquences irréversibles à l’encontre des Palestiniens […].

C’est dans un tel contexte que Donald Trump a choisi d’annoncer que les Etats Unis reconnaissaient Jérusalem comme capitale d’Israël.

Catalogne, naissance d’une nation ?

Mercredi 25 octobre 2017
Entretien avec Cyril Trépier, docteur en géopolitique de l’Institut français de Géopolitique, en sociologie de l’Université de Barcelone, et diplômé de Sciences-Po Paris. Auteur de « Géopolitique de l’indépendantisme en Catalogne » (L’Harmattan, 2017).
Christian Hoarau, économiste, professeur titulaire de chaire du Conservatoire national des arts et métiers et professeur invité à l’Université Pompeu Fabra (UPF) de Barcelone. Auteur de La Catalogne dans tous ses états (L’Harmattan, 2017).

Terrorisme(s)

N°102 – Automne 2017
Dossier dirigé par Jean-Paul Chagnollaud
Un des paradoxes majeurs du terrorisme réside dans l’écart abyssal existant entre les logiques de des modalités d’action, toujours à peu près les mêmes à travers le temps et l’espace, et ses racines sociologiques multiples et changeantes selon les séquences historiques dans lesquelles il fait irruption.  L’acte terroriste s’inscrit toujours dans une logique spécifique qui n’est jamais irrationnelle même si elle peut apparaître comme telle. Il instrumentalise des victimes innocentes pour faire pression sur un adversaire qui est en fait la véritable cible dans une situation conflictuelle où les auteurs se trouent engagés. Tout se passe comme si la relation à deux (terroriste et victime) se métamorphosait en un « triangle terroriste-victime-cible »

La résistance palestinienne : des armes à la non-violence

Septembre 2017 – N° 30
Auteur : Bernard Ravenel
Dans sa lutte désormais centenaire, le peuple palestinien, colonisé par le mouvement sioniste, a traversé plusieurs périodes correspondant à des contextes géopolitiques très différents. Confronté à un ennemi puissant soutenu par les principales puissances impériales du XXe siècle, le mouvement national palestinien a cru un moment nécessaire et possible d’obtenir la libération par une lutte armée de longue durée. Il a perdu ce pari et, tirant les leçons de ses échecs, il s’est engagé dans une résistance populaire non-violente qui a fait l’admiration des peuples du monde dominé et ouvert la voie au « Printemps arabe ».

 

L’indécence touristique : Comment voyager en Grèce à l’heure de la crise ?

Octobre 2017 – N° 29
Auteure : Hécate Vergopoulos
Peut-on concilier misère et soleil ? Comment faire l’expérience d’une destination quand le pays dont elle est le nom vit de plein fouet une crise telle qu’elle en défigure les peuples autochtones et en frelate les paysages récréatifs ? En donnant la parole aussi bien aux touristes qu’aux acteurs économiques, ce livre entend étudier la manière dont la crise impacte, ou non, le sens de la pratique touristique. Le tourisme est aujourd’hui traversé par une crise de valeurs à laquelle l’industrie touristique ne souhaite pas apporter de réponse, laissant le champ libre à des acteurs locaux pour inventer une autre manière d’être touriste.

 

L’Algérie et la France : deux siècles d’histoire croisée

Couverture du numéro 28 de la Bibliothèque de l'iReMMO "L'Algérie et la France"

Septembre 2017 – N° 28
Auteur : Gilbert Meynier
Après un rappel de la tradition historiographique coloniale française, cet ouvrage, qui traite du système colonial entre politique et primat des armes, renvoie le lecteur au temps long d’une histoire, peu ou prou partagée entre le nord et le sud de la mer Méditerranée – en arabe, la mer moyenne ; ce qui explique in fine la conquête militaire de l’Algérie à partir de 1830, puis la mise en place dudit système. Ce livre tente de synthétiser les formes et le fond des répliques à la colonisation, qui aboutissent à la guerre d’indépendance de 1954-1962, sans pour autant effacer l’entrelacement – traumatique certes, mais bien tangible – entre Algériens et Français.

 

La « grande séparation » entre Juifs et musulmans à l’ombre de la République

Jeudi 21 septembre 2017
Entretien avec Benjamin Stora, professeur des universités à l’Université Paris 13 et à l’Inalco (Langues Orientales, Paris), docteur en sociologie et docteur d’État en histoire. Il enseigne l’histoire du Maghreb contemporain (XIXe et XXe siècles), les guerres de décolonisations, et l’histoire de l’immigration maghrébine en Europe. Il a publié plus d’une trentaine d’ouvrages, notamment sur la guerre d’Algérie et sur l’immigration, il a été conseiller historique sur différents films de fiction et il est aussi l’auteur de plusieurs films documentaires. Il est depuis 2014 le président du Conseil d’orientation de l’Établissement public du Palais de la Porte Dorée qui réunit le Musée de l’histoire de l’immigration et l’Aquarium de la Porte Dorée.

Où en est la transition démographique dans le monde arabe ?

Je ne vais pas faire un cours de démographie. Ce serait lassant. Je vais essayer de montrer les implications de la démographie, socio-économiques et idéologiques dans le monde arabe. Quels sont les enseignements qu’on peut tirer de sa transition démographique? Et, de ce qui survient actuellement, les contre-transitions démographiques ?
Par Youssef Courbage

Printemps arabes : état des lieux et perspectives pour la gauche

Jeudi 14 septembre 2017
Entretien avec Gilbert Achcar, chercheur et écrivain. Il a été enseignant à l’université de Paris-VIII puis chercheur au Centre Marc-Bloch de Berlin avant d’obtenir, en 2007, une chaire à la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l’université de Londres où il est chargé des cours sur les questions de développement et de relations internationales.

Kurdistan irakien : que faire après le référendum ?

Un responsable politique kurde qui ne manquait pas d’humour rappelait récemment que dans les années 1970-1980 les Kurdes répétaient souvent : « nous avons un passé tragique, notre présent est dramatique mais heureusement nous n’avons pas d’avenir »...

Par Jean-Paul Chagnollaud

Emmanuel Macron doit défendre Salah Hamouri

Couper la poire en deux : c’est ce qu’a fait, ce mardi, la Cour de Jérusalem…Elle a annulé les six mois de détention administrative infligés par le ministre israélien de La Défense Avigdor Lieberman au Franco-Palestinien Salah Hamouri. Mais elle « réactive » – du jamais vu ! – le reliquat de trois mois qui lui restaient à purger lors de sa libération, en décembre 2011, dans le cadre de l’échange d’un millier de prisonniers palestiniens contre le soldat franco-israélien Gilad Shalit.

iReMMO, an 7

Nous avons créé l’iReMMO en 2011 parce que nous estimions nécessaire d’avoir un lieu de débats et de réflexion indépendant sur les enjeux socio-politiques de la Méditerranée, du Maghreb et du Moyen-Orient. Le temps passe vite et nous voilà déjà à l’aube de notre septième année.

La frontière dans tous ses états

N°101 été – 2017
Dossier dirigé par Karine Bennafla
Ce numéro revient sur la crise des frontières d’État amorcée avec la vague de contestation populaire arabe en 2011 et la multiplication des conflits qui a suivi, à l’origine d’un processus de dislocation territoriale ou tout au moins d’une déstabilisation généralisée des bordures territoriales. Ce tournant frontalier au Maghreb et au Moyen-Orient avait été brièvement abordé lors d’un numéro de Confluences Méditerranée en 2015 intitulé « Crises sans frontières ». L’article pointait les processus de dé/re-territorialisation à l’œuvre dans une région aux contours élargis sous l’effet des guerres, des multiples interventions des armées étrangères ou de mercenaires, des mouvements de réfugiés, mais aussi avec la diffusion d’une nouvelle idéologie, à forte résonance spatiale, par le groupe autoproclamé État islamique (Daech). Cette idéologie était perceptible à travers l’annonce de la restauration du califat en juin 2014 et le refus explicite des frontières « coloniales » instaurées par les accords Sykes-Picot (1916)

Isolement du Qatar et recompositions stratégiques au Moyen-Orient

Mardi 21 juin 2017
Entretien avec Agnès Levallois, consultante, spécialiste du Moyen-Orient et vice-présidente de l’iReMMO. Elle a occupé les fonctions d’analyste Proche-Orient au Secrétariat général de la défense nationale puis de responsable du bureau monde arabe et persan à la Délégation aux affaires stratégiques au ministère de la défense. Elle a également été journaliste à Nord Sud Export, groupe Le Monde, collaboratrice au Monde de l’économie avant d’être directrice de l’information et des programmes de RMC MO – filiale arabophone de RFI – puis directrice adjointe de la rédaction de France 24 en charge des contenus en langue arabe.

Maghreb-Moyen-Orient: une région stratégique pour la France

Mardi 13 juin 2017
Entretien avec Denis Bauchard, conseiller pour le Moyen-Orient à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Ancien diplomate, il a été notamment ministre conseiller chargé des questions économiques à la mission permanente de la France auprès des Nations Unies, ambassadeur en Jordanie, directeur pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, directeur du cabinet du ministre des Affaires étrangères Hervé de Charrette et ambassadeur au Canada (1998-2001). Ancien président de l’Institut du monde arabe, auteur de Le nouveau monde arabe (André Versailles, 2012), et de nombreux articles et études, consultables en particulier sur le site de l’Ifri.

« Ma guerre des Six-Jours »

Lorsqu’on me demande pourquoi je me suis passionné pour le conflit israélo-arabe, je cite toujours « ma » matinée du 5 juin 1967 : alors que je viens, sur Europe 1, d’entendre Julien Besançon raconter la destruction de l’aviation égyptienne par les raids israéliens, je descends dans la rue pour me rendre à la fac et découvre France-Soir proclamant « Les Égyptiens attaquent Israël ». En fait, le « petit David » vient de lancer contre le « grand Goliath » une guerre préventive au terme de laquelle il va quadrupler son territoire, occupant la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza, sans oublier le Sinaï et le Golan. Le mensonge est si gros que, pour sa seconde édition, le journal de Pierre Lazareff rectifie – si l’on ose dire – le tir : « C’est la guerre au Moyen-Orient », affiche désormais sa « une ». Par Dominique Vidal

Israël-Palestine : la politique française hier et demain

Jeudi 1er juin 2017
Entretien avec Alain Gresh, journaliste, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, fondateur du journal en ligne « Orient XXI ». Il est auteur de la BD Un chant d’amour. Israël-Palestine, une histoire française.

Élections en Iran: scène internationale et acteurs internes

23 mai 2017
Entretien avec Bernard Hourcade, géographe, directeur de recherche émérite au CNRS, il a dirigé l’Institut de recherche en Iran (1978-1983) et l’équipe de recherche « Monde iranien » (19925-2003), Roohollah Shahsavar, journaliste et bloggeur iranien, fondateur et directeur de publication de Lettres persanes.

Daech, une stratégie de communication en évolution

9 mai 2017
Entretien avec Myriam Benraad, politologue, spécialiste de l’Irak, maître de conférences en science politique et études moyen-orientales à l’Université de Limerick, en Irlande, où elle dirige notamment les études sur la paix et le développement. Chercheure associée à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM). Elle est auteure du livre L’État islamique pris au mot.

Maghreb : la politique étrangère de la France

9 mai 2017
Entretien avec Khadija Mohsen-Finan, politologue, enseignante et chercheure en relations internationales à l’université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne, collaboratrice du site d’information Orient XXI. Elle est auteure de l’ouvrage Le Maghreb dans les relations internationales (CNRS éditions, 2011).

L’arabe : langue de France ?

9 mai 2017
Entretien avec Alexandrine Barontini, maître de conférences en arabe marocain (sociolinguistique et anthropologie) à l’INALCO. Elle est auteure de l’article « Un proche trop lointain: à propos de l’enseignement de l’arabe en France » paru dans la revue Moyen-Orient.

La situation des civils à Raqqa

Jeudi 4 mai 2017
Entretien avec Hala Kodmani, journaliste franco-syrienne, elle couvre la situation au Moyen-Orient pour Libération, pour laquelle elle a reçu en 2013 le prix de l’Association de la presse diplomatique française (APDF). Elle est l’auteure du livre Seule dans Raqqa (Équateurs, 2017).

ILYM, Irak Libye Yémen Médias. Quel rôle pour les médias dans les pays en crise ?

Mai 2017 – N° 27
Auteurs : Akram Belkaïd, Claire Talon, Agnès Levallois
Autrefois simples témoins des conflits, les journalistes sont aujourd’hui perçus comme des acteurs à part entière de ces crises. Alors que les médias internationaux n’ont souvent plus du tout accès aux zones les plus difficiles, le rôle des journalistes des pays concernés devient déterminant aussi bien pour l’évolution interne de la crise que pour sa perception à l’extérieur par le reste du monde. Le projet ILYM, conçu par CFI, l’agence française de coopération média et l’iReMMO, a pour objectif d’analyser en profondeur le rôle et l’attitude des médias durant les crises en cours au Yémen, en Libye et en Irak, à travers des échanges entre praticiens de l’information et observateurs extérieurs.

Monde arabe : les aléas d’une transition ratée

Mai 2017 – N° 26
Auteur : Smail Kouttroub
La dynamique révolutionnaire qui s’est emparée du monde arabe n’en finit pas de surprendre tant par son ampleur que par sa portée. L’aspiration à la démocratie, au pluralisme et à la justice sociale laissaient croire que la région arabe allait enfin retrouver le sens de l’histoire. Aujourd’hui, l’heure est au pessimisme. Six ans après les révolutions, les pays arabes traversent leurs moments les plus difficiles. Au-delà de toute spéculation sur les évolutions politiques actuelles, le présent essai a pour ambition première d’analyser cette phase critique de l’histoire du monde arabe.

La question homosexuelle en Israël

26 avril 2017
Entretien avec Jean Stern,  rédacteur en chef de La Chronique, le journal de la section française d’Amnesty International. Ancien journaliste à Libération et à La Tribune, il a été l’un des fondateurs du magazine Le Gai Pied et l’éditeur de la revue De l’autre côté, il collabore également à l’émission L’instant M de France Inter.
Il est l’auteur du livre Mirage gay à Tel Aviv

Nouveaux enjeux sahélo-maghrébins et perspectives

Les évolutions démographiques vont avoir une énorme incidence dans l’ensemble de l’espace sahélien, en raison de la forte vulnérabilité des populations, de la dégradation déjà avancée de leur cadre de vie – tout particulièrement des conditions de fonctionnement des agricultures vivrières – ainsi que des conséquences du réchauffement climatique, les risques de tensions ne sont pas à exclure. La crise qui s’y annonce ne sera pas de nature conjoncturelle, mais bien au contraire elle sera plus structurelle, voire systémique.
Par Nadji Safir

Printemps perdus de Méditerranée (1991-2017)

N°100 – Printemps 2016-2017
Dossier dirigé par Pierre Blanc
25 ans. Une génération. C’est aussi l’âge de Confluences Méditerranée. Nous sommes heureux de cette aventure partagée, stimulante et durable. En 25 ans, la revue n’a jamais manqué une sortie trimestrielle. Avec le présent numéro, nous en sommes donc rendus au centième. Le premier fut publié à la fin 1991, c’est-à-dire à un tournant historique pour le monde et la région : celui de la fin de la guerre froide et du début des négociations de Madrid entre Israéliens et Arabes qui pouvaient permettre d’envisager un avenir meilleur. 25 ans après, nous avons voulu consacrer le numéro 100 au bilan de cette période.

Israël-Palestine : l’urgence d’agir

Même si la communauté internationale semble avoir conscience de l’extrême gravité de la situation, la diplomatie déclamatoire s’avère radicalement insuffisante face au gouvernement de Nétanyahou, prêt à tout pour réaliser ses objectifs politiques.

Syrie : entre fragmentation et résilience

N°99 – Hiver 2016-2017
Dossier dirigé par Elisabeth Longuenesse et Laura Ruiz de Elvira
Après 5 ans d’un conflit qui avait commencé comme un soulèvement pacifique avant d’entraîner le pays dans la spirale d’une violence incontrôlée, la Syrie, son peuple, sa société, apparaissent aujourd’hui dans un état de fragmentation et de délitement extrêmes. En effet, plus de la moitié des Syriens ont été chassés de leurs maisons par la répression et les bombardements du régime de Bachar al-Assad, et plus récemment, par la violence des groupes jihadistes et les frappes russes et occidentales. Ils sont probablement au moins 6 millions à avoir quitté le pays pour se réfugier principalement dans les pays voisins, tandis qu’un certain nombre a réussi à rejoindre l’Europe après un périple autant dangereux qu’épuisant.

Israël/Palestine : préserver la solution à deux Etats

 

Le Conseil de sécurité vient d’adopter le 23 décembre 2016 une importante résolution qui, après avoir rappelé les textes antérieurs et le principe «de l’inadmissibilité de l’acquisition de territoires par la force», …

TRIBUNE « À Alep, la barbarie triomphante » dans Libération

Le dernier acte de la tragédie syrienne est sans doute en train de se clore, mais il est encore temps d’agir avec force sur le plan diplomatique. Il faut en avoir la volonté politique, estiment les chercheurs de l’Institut de recherche et d’études méditerranée Moyen-Orient.

Partis et recompositions politiques : quelques enseignements du « Printemps arabe »

Longtemps délaissés par les sciences sociales, les partis politiques dans le monde arabe suscitent depuis quelques années un regain d’intérêt. Vingt ans après un travail coordonné par Pierre-Robert Baduel sur le Maghreb dans la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée (1996), dix ans après un numéro dirigé par Myriam Catusse dans la même revue sur le Machrek (2006) il semble que l’appel à un renouveau de l’approche du fait partisan ait été entendu.

Par Robin Beaumont est doctorant en Études politiques à l’EHESS (CETOBaC) allocataire du programme ERC WAFAW (IREMAM) et Xavier Guignard est ATER et doctorant en science politique à l’Université Paris 1 (CESSP), chercheur associé à l’IReMMO.

Partis et partisans dans le monde arabe post-2011

N°98 – Automne 2016
Dossier dirigé par Robin Beaumont et Xavier Guignard
Longtemps délaissés par les sciences sociales, les partis politiques dans le monde arabe suscitent depuis quelques années un regain d’intérêt. Vingt ans après un travail coordonné par Pierre-Robert Baduel sur le Maghreb dans la Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée (1996), dix ans après un numéro dirigé par Myriam Catusse dans la même revue sur le Machrek (2006) il semble que l’appel à un renouveau de l’approche du fait partisan ait été entendu. Ce numéro de Confluences Méditerranée se propose de présenter quelques- uns de ces récents travaux, pour certains encore inédits, et, adoptant une perspective comparatiste, d’explorer avec eux les pistes qu’ils ouvrent quant aux recompositions politiques dans la région. En rassemblant ses auteurs autour d’un même objet, d’une même séquence historique et d’une même approche, ce numéro entend ainsi souligner l’intérêt du parti à la fois comme lieu d’observation privilégié des transformations socio-politiques que connaît le monde arabe depuis 2011, et des partisans comme acteurs de ces recompositions.

Les multiples visages de Shimon Pérès

Shimon Pérès est mort mercredi 28 septembre 2016. Retour sur soixante années de la carrière politique contrastée de celui qui fut à la fois l’artisan de « l’ambiguïté délibérée » du nucléaire israélien, l’un des acteurs de la politique de colonisation, des accords d’Oslo comme de leur échec, et le lauréat du prix Nobel de la paix.

Iran/Arabie saoudite : une guerre froide

N°97 – Printemps-Été 2016
Dossier dirigé par Agnès Levallois et Clément Therme
Le 3 janvier 2016, la rupture des relations diplomatiques entre Téhéran et Riyad est le résultat d’une dégradation continue des relations irano-saoudiennes à la suite des soulèvements arabes de 2011. Si la dimension locale des conflits reste primordiale pour comprendre les causes de l’affaiblissement des Etats dans le monde arabe, force est de constater que l’implication de l’Iran et de l’Arabie Saoudite dans les conflits au Yémen, en Irak, en Syrie et au Liban est désormais un paramètre majeur. Il s’agit en premier lieu d’une instrumentalisation des tensions sectaires par ces Etats qu’elle soit voulue (comme dans le cas de Riyad) ou qu’elle soit subie (comme le montre la politique étrangère iranienne). Cependant, si la variable sectaire est désormais incontournable, elle n’est pas la seule grille de lecture nécessaire pour comprendre les turbulences régionales.