24 octobre 2017

Rencontre avec :

Flavien Bourrat, géographe, chercheur et responsable de programmes à l’IRSEM (Institut de recherche stratégique de l’École militaire) sur la région Afrique du Nord – Moyen Orient. Auteur de l’article « Le renseignement tunisien : Comment passer d’un État policier à un État de droit ? » dans le numéro 36 de la revue Moyen-Orient.

Agnès Levallois, consultante, spécialiste du Moyen-Orient et vice-présidente de l’iReMMO. Elle a occupé les fonctions d’analyste Proche-Orient au Secrétariat général de la défense nationale puis de responsable du bureau monde arabe et persan à la Délégation aux affaires stratégiques au ministère de la défense. Elle a également été journaliste à Nord Sud Export, groupe Le Monde, collaboratrice au Monde de l’économie avant d’être directrice de l’information et des programmes de RMC MO -filiale arabophone de RFI- puis directrice adjointe de la rédaction de France 24 en charge des contenus en langue arabe. Co-auteure de l’article « Les services de renseignement : la colonne vertébrale des régimes arabes » dans le numéro 36 de la revue Moyen-Orient.

Modération : Manon-Nour Tannous, docteure en relations internationales, chercheure associée à la chaire d’histoire contemporaine du monde arabe (Collège de France) et au centre Thucydide (Université Paris II), enseignante à Sciences Po Paris, et présidente du Cercle des chercheurs sur le Moyen-Orient. Son ouvrage Chirac, Assad et les autres, paraîtra aux PUF le 18 octobre 2017.

MO36_lowdefPrésentation du numéro 36 de la revue Moyen-Orient : Services secrets. Espionnage et renseignement au Moyen-Orient

La culture du secret a toujours caractérisé la scène politique au Moyen-Orient : au delà d’un certain intérêt, voire une fascination, pour le complot, les régimes de la région ne seraient rien sans leurs services de renseignements. Dans certains pays, leur poids est tel qu’on parle d’« État profond » quand, avec l’armée, ils ne sont pas directement portés au pouvoir. En arabe, on parle de mukhabarat, un organe puissant et craint dans l’Irak de Saddam Hussein (1979-2003), dans la Syrie de Bachar al-Assad (depuis 2000) et l’Algérie du Front de libération national depuis l’indépendance en 1962. Certains sont plus discrets, mais engagés dans des conflits de premières importances, à l’instar des services d’Arabie saoudite, d’autres en plein bouleversement après les « printemps arabes » de 2011, comme en Tunisie. En dehors du monde arabe, l’Iran et Israël possèdent différents services intérieurs et extérieurs aux capacités souvent décrites sans limite. Toutefois, les services secrets du Moyen-Orient présentent des faiblesses, notamment dans le contexte de la guerre civile en Syrie et ses implications régionales. Cette conférence tentera de s’interroger sur les services de renseignements dans leur ensemble, avec notamment un focus sur le cas tunisien, afin de présenter leurs systèmes, leurs points communs et leurs différences, et comprendre s’ils peuvent (ou pas) accompagner les processus de réforme en cours.

En partenariat avec :

Moyen Orient Magazine

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