Dissidents du Maghreb : une histoire méconnue

Mercredi 15 mai 2019 – 18h30-20h30

Présentation du livre Dissidents du Maghreb depuis les indépendances, (Belin, 2018)

 

Rencontre avec : 

Pierre Vermeren, historien, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste du Maghreb et des mondes arabo-berbères. Il a notamment publié Histoire du Maroc depuis l’indépendance (La Découverte, 2006), Le Maroc de Mohammed VI. La transition inachevée (La Découverte, 2011), Maghreb, les origines de la révolution démocratique (Pluriel, 2011), La France en terre d’islam. Empire colonial et religions XIXe-XXe siècles (Belin, 2016). Membre de l’iReMMO et membre du Comité de pilotage de l’IISMM à l’EHESS.

Khadija Mohsen-Finan, politologue, enseignante et chercheure en relations internationales à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste du Maghreb et des questions méditerranéennes. Auteure (dir.) de l’ouvrage Le Maghreb dans les relations internationales (CNRS éditions, 2011) et membre du journal en ligne Orient XXI. Elle est également chargée du séminaire « Le Maghreb dans les relations internationales » à l’IEP de Paris au sein du Master Affaires internationales et également professeur à l’Université Ca’Foscari de Venise.

Modération : Pascal Airault, journaliste et éditorialiste au service international de L’Opinion sur l’Afrique et le Moyen Orient.

Présentation de l’éditeur : 

Les « Printemps arabes » ont pris l’Occident par surprise. Pourtant, face aux États autoritaires nés après les indépendances, des hommes et de femmes se sont toujours levés. Ce sont à proprement parler des dissidents politiques, comme en connut l’Europe de l’Est à l’époque soviétique. Mais, à la différence des régimes autoritaires du passé, l’autoritarisme contemporain ne peut pas s’abstraire de son siècle : tous les habitants et tous les dirigeants savent qu’il existe un monde libre, quelque part, et que dans de nombreux Etats, y compris souvent les plus proches culturellement et géographiquement, les libertés politiques, publiques et privées sont en vigueur. Au Maghreb, cette conviction est d’autant plus forte qu’il existe un espace de circulation à la fois physique (15 millions de Maghrébins avec leurs descendants vivent en Europe au début du XXIe siècle), linguistique et culturel avec l’Europe, et en particulier avec la France.

Deux grands spécialistes du Maghreb, l’historien Pierre Vermeren et la politiste Khadija Finan, écrivent une histoire méconnue du Maghreb. Des militants ont combattu au sein d’organisations nationales de droits de l’Homme (contre les brutalités policières et judiciaires), en faveur de revendications culturelles (droit à la langue berbère), de la liberté d’expression (droit à une presse et à des syndicats libres), de genre (droit à l’égalité des femmes) ou de respect des droits des travailleurs. L’aventure politique des Printemps arabes a tourné à la tragédie en Syrie et seule la Tunisie est parvenue à établir un compromis mais il demeure un point clef : un autre Maghreb est possible.

Lettre d’information de l’iReMMO