Syrie : aux origines de la guerre

Mardi 27 juin 2017 – 12h30-14h

Rencontre avec :

Jean-Pierre Filiu, professeur des universités en histoire du Moyen-Orient contemporain à Sciences Po (Paris), après avoir enseigné à Columbia (New York) et Georgetown (Washington). Il a également été membre de plusieurs cabinets ministériels. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont Histoire de Gaza (2012), Je vous écris d’Alep (Denoël, 2013), Les Arabes, leur destin et le nôtre (La Découverte, 2015), prix Augustin-Thierry 2015 des Rendez-vous de l’Histoire de Blois. Ses travaux sur le monde arabo-musulman ont été publiés dans une quinzaine de langues.

Modération : Dominique Vidal, journaliste et historien.

Présentation du livre Le miroir de Damas. Syrie, notre histoire paru le 2 mars 2017 aux éditions « La Découverte ».

Couv_Le miroir de DamasPrésentation de l’éditeur

Notre monde a abandonné la Syrie et son peuple à une horreur inimaginable. Et cette horreur ne semble nous toucher que par ses « effets collatéraux », les attaques terroristes menées sur notre sol.
Pour qu’une telle indifférence soit devenue possible, il a fallu occulter tout ce qui dans l’histoire de la Syrie résonne dans notre propre mémoire. Il n’en est que plus urgent de renouer le lien avec la part de l’histoire universelle qui s’est déroulée là-bas. Qu’on le veuille non, Damas nous tend aujourd’hui son miroir.
Dans ce livre alerte, inspiré, Jean-Pierre Filiu revisite en Syrie un passé aussi intimement mêlé au nôtre. Il évoque des figures que l’on croit familières, saint Paul, Saladin ou Abdelkader, et nous en fait découvrir bien d’autres, du « chemin de Damas » à l’« Orient compliqué ».
La descente aux enfers de la Syrie, de ses femmes et de ses hommes, n’est ni une affaire d’Arabes, ni le solde de querelles immémoriales. Elle est épouvantablement moderne, car les bourreaux de ce temps, qu’ils soient jihadistes ou pro-Assad, n’invoquent un glorieux passé qu’à l’aune de leur projet totalitaire.
Nous avons tous en nous une part de Syrie. Dans le miroir de Damas, nous comprenons mieux ce que notre monde est en train de devenir.

Lettre d’information de l’iReMMO