Gravée au cœur du Caucase, entre Orient et Occident, l’Arménie fait figure aujourd’hui de forteresse d’une culture millénaire et du christianisme ancien. C’est une terre de montagnes et de volcans éteints, parsemée de nombreux monuments de pierres (art rupestre, mégalithes, khatchkars, etc.) et d’édifices magnifiques (églises, monastères, forteresses, etc.) des temps anciens et du Moyen Âge.
Chers voyageurs. C’est un immense plaisir de vous saluer. Vous êtes sûrement des gens curieux et ouverts, car le voyage que vous vous apprêtez à faire n’est pas une destination qui vient à l’esprit en premier quand on projette ses vacances. Située à la frontière géographique, culturelle et confessionnelle entre l’Orient et l’Occident, l’Arménie a tout pour vous surprendre et vous plaire. Mais la découverte que vous ferez de ce pays est souvent contradictoire : vous aimerez des choses qui, dans d’autres circonstances, vous paraîtraient plutôt banales voire laides, et serez frappés pas des paysages qui ne font a priori pas partie des images qu’on a l’habitude d’admirer. Cette contradiction attrayante et attachante s’appelle l’Arménie, et vous y êtes les bienvenus!
Zara Nazarian
Tour panoramique de la capitale et découverte de la citadelle d’Erébouni (VIIIe siècle avant J.-C.). Au pied de la citadelle, un musée renferme les pièces, statuettes et objets rituels ou utilitaires découverts lors des fouilles. Celles-ci ont réellement commencé en 1950 lorsqu’on a déterré une plaque – scellée dans le mur cyclopéen conduisant à l’entrée principale de la forteresse – mentionnant en écriture cunéiforme la date de la fondation d’Erébouni par le roi Arghishti.
Visite de Matenadaran, institut de recherche sur les manuscrits anciens. Le mot Matenadaran provient de l’arménien ancien et signifie «dépôt de manuscrits». Depuis l’invention de l’écriture en 405 de tels dépôts s’étaient constitués dans tous les monastères. Les manuscrits furent ensuite réunis en un seul endroit et le musée inauguré en 1959. On recense plus de 10000 manuscrits arméniens complets.
Visite du monument commémoratif du génocide inauguré en 1967 et du musée qui abrite de nombreux documents d’époque.
Au Ier et IIème siècles avant J.-C., l’Arménie commença à subir une influence hellénistique dont le temple de Garni est le plus bel exemple. Outre des proportions équilibrées dont se dégage une belle harmonie, le temple présente une décoration riche avec des chapiteaux historiés, des frises, etc. Les ruines du complexe de Garni ne se limitent pas à ce seul temple, on y voit encore les vestiges de la forteresse, d’un palais ainsi que des thermes qui conservent une mosaïque gréco-romaine.
Promenade dans la gorge de Garni pour admirer ses orgues basaltiques.
Découverte du monastère de Guèghard situé au fond d’une gorge au milieu de très hautes falaises.
Le monastère fut construit en plusieurs étapes. Au début du XIIIe siècle, l’église principale fut bâtie adossée à la falaise, falaise dans laquelle l’église Azavan fut ensuite creusée afin de prolonger l’édifice. Un caveau et l’église de la Vierge, probablement la chapelle attenante aux sépultures voisines, furent ajoutés de la même façon, en creusant dans la roche. L’ensemble de l’édifice présente de belles décorations : bas-reliefs et khatchkar notamment.
Visite du musée d’Histoire et d’archéologie d’Arménie qui présente l’histoire du pays de façon chronologique depuis la préhistoire jusqu’à l’histoire et l’artisanat contemporains. Les quelque 160000 pièces qui y sont exposées donnent un aperçu exhaustif de plus de 3000 ans d’une histoire que les fouilles archéologiques font remonter jusqu’aux âges reculés du néolithique.
Traversée de la plaine d’Ararat dominée par la silhouette mythique du mont du même nom. Visite du monastère Khor Virap (XVIIe siècle) qui s’élève derrière de modestes remparts sur un petit tertre parmi les vignobles et les vergers fertilisés par le fleuve Araxe tout proche. Il est bâti sur l’emplacement de la «fosse profonde» où fut enfermé durant treize ans Grégoire l’Illuminateur (288-301), le fondateur de l’église arménienne.
Continuation vers Areni dans un paysage très minéral avec des fonds de vallée verdoyants. Visite de la grotte d’Areni qui se situe au-dessus de la rivière Arpa.
Découverte également du magnifique monastère Noravank dont l’église principale Saint-Jean-Baptiste a été édifiée au début du XIIIe siècle. Un jamatoun construit en 1261 lui fut ajouté. Le narthex, orné de nombreuses sculptures, est ouvert par un très beau portail et est surmonté de deux tympans qui comptent sans doute parmi les chefs-d’œuvre de la statuaire arménienne.
Visite du site mégalithique de Zoratskar qui suscite encore de nombreuses interrogations. Il se compose de quelque 223 mégalithes dont 79 encore debout. Leur datation n’est pas arrêtée et la fonction même du lieu reste hypothétique ; il est cependant communément admis qu’il s’agirait d’un observatoire astronomique.
La route qui mène de Goris à Tatev passe notamment au-dessus de la vallée de la Bru et le pont du Diable autour duquel se sont formés stalactites, stalagmites et chutes de calcaire.
Montée au monastère de Tatev, l’un des sites majeurs du pays, par le téléphérique. Sa construction commença à la fin du IXe siècle par celle de l’église Pierre-et-Paul destinée à abriter les reliques possédées par la noblesse de la Siounie. Au XIVe siècle, quelque 1000 personnes habitaient le monastère ceint de remparts.
Continuation vers le caravansérail de Selim qui fut érigé, en basalte, au début du XIVe siècle à l’époque du roi mongol Abou Said II Khan, période faste du commerce.
Route vers le lac Sevan et visite du cimetière de Noradouz, la plus importante concentration de khatchkars de tout le pays. Ce cimetière s’étale sur une pente en bas de laquelle on découvre les plus anciennes tombes avec de simples croix grossières. La traversée du cimetière permet d’apprécier l’évolution des khatchkars du haut Moyen Âge jusqu’aux temps modernes. Le khatchkar est une spécificité purement arménienne et n’est pas nécessairement une pierre tombale ; on en trouve également le long de la route. Il s’agit le plus souvent uniquement de croix sculptées. Les sculptures sont de plus en plus fines et en même temps de plus en plus chargées et sophistiquées.
Promenade au bord du lac Sevan, la «mer arménienne».
Visite du monastère de Marmashèn dont l’église principale est particulièrement élégante avec ses façades aux fines arcatures et sa coupole parcourue de plusieurs paires de colonnes et coiffée d’un toit en ombrelle. Le monastère ne comporte plus que deux églises sur les quatre du complexe des Xe–XIe siècles. L’ensemble est entouré d’un mur défensif des Xe–XIIIe siècles.
Visite du site paléochrétien et médiéval d’Ererouyk. Cet ensemble assez vaste comporte les ruines de plusieurs constructions parmi lesquelles une grande basilique, une enceinte ou encore une zone d’habitation. La basilique, église allongée sans coupole, présente une composition architecturale et des caractéristiques stylistiques qui permettent de la dater approximativement du VIe siècle.
Promenade dans le vieux Gumri où l’on peut voir de nombreux édifices du XIXe siècle parmi lesquels maisons et brasseries.
Départ pour la visite des ruines de la cathédrale de Zvartnots, édifice du VIIe siècle dont seuls quelques colonnes et le plateau du sol ont survécu à un tremblement de terre au Xe siècle. Cet édifice circulaire fut bâti sur trois étages. Le musée du site permet de se faire une idée de la cathédrale grâce aux dessins, plans et maquettes qui y sont exposés. On y voit également des éléments sculptés provenant du bâtiment lui-même.
À Etchmiatzine, visite des lieux saints de l’église apostolique arménienne : la cathédrale ainsi que le Trésor abrité dans un bâtiment adjoint à l’édifice; l’église Sainte-Gayanée, située dans un cadre de verdure à l’emplacement où, selon la tradition, la fidèle du Christ Gayanée aurait subi le martyre au tout début du IVe siècle; et l’église Sainte-Hripsimée sans doute la plus parfaite dans l’authenticité de son expression architecturale. Sa silhouette majestueuse de pierre ocre se dresse sur l’emplacement du mausolée de la sainte martyre Hripsimée dont Gayanée aurait été la nourrice.
Visite du musée Martiros Saryan du nom d’un célèbre peintre arménien moderne. Son style, qui se rapproche du néo-réalisme, est extrêmement coloré. Il travaille aussi bien les paysages que les portraits.
Cette journée dans la capitale arménienne débutera par la visite de l’unique mosquée d’Arménie, la mosquée bleue. Édifiée au XVIIIe siècle, elle compte parmi les plus anciens bâtiments de la ville.
Transformée en musée sous l’ère soviétique, elle retrouva sa vocation première de lieu de prière dès l’indépendance de l’Arménie grâce à un accord signé avec l’Iran. La rénovation a été faite par des artistes iraniens selon les procédés de l’architecture persane.
Visite également du musée d’Art moderne. Fondé en 1972, il est le premier musée consacré à l’art moderne et contemporain en Union soviétique. Le musée est essentiellement consacré aux artistes arméniens des années 60 jusqu’aux jeunes artistes contemporains.
Temps libre en fin d’après-midi.
Dîner et nuit à l’hôtel.
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