Du lundi 15 au vendredi 19 février 2021 – 9h-13h15.
En raison des conditions sanitaires, cette formation se déroulera en ligne.
Le monde arabe et le Moyen-Orient à l’heure des révolutions et des contre- révolutions (2010-2021)
En 2010, s’est ouvert un nouveau cycle révolutionnaire en Tunisie comme un précédent s’était déjà initié en 1952 en Égypte. Cette école d’hiver propose de revenir sur cette décennie écoulée pour expliquer ce qui s’est passé et pour conjecturer ce qui peut advenir. Nous ferons cela en remontant plus loin dans l’histoire et en descendant au cœur des sociétés et des économies de la région.
Programme :
Lundi 15 février
Introduction et explication des choix du fil conducteur et mise en perspective des sujets (15 à 20 minutes)
avec Pierre Blanc, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, docteur en géopolitique, enseignant-chercheur à Bordeaux sciences agro et à Sciences Po Bordeaux. Responsable pédagogique de l’Ecole d’hiver.
Des États au cœur de la tempête : d’où viennent les vents ?
En quoi les révoltes de 2011 (en Syrie, au Bahreïn, au Yémen, en Tunisie et en Egypte) et de 2018 (Liban, Irak, Soudan, Algérie) révèlent-elles des dysfonctionnements politiques ? Comment expliquer les différentes trajectoires des pays concernés ?
1re session (9h – 11h) : Dix soulèvements nationaux en moins d’une décennie et une suite de mobilisations : qu’est-ce qui agite le monde arabe ?
avec Gilbert Achcar, écrivain et professeur à la School of Oriental and African Studies de l’Université de Londres.
2e session (11h15 – 13h15) : Entre guerres civiles (Syrie, Yémen, Libye), retour autoritaire (Égypte) et transition démocratique (Tunisie) : comment on perd, comment on gagne ?
avec Barah Mikaïl, directeur de Stractegia Consulting et professeur associé à l’Université Saint Louis de Madrid.
Mardi 16 février
Des États en retrait : réalité ou illusion ?
Pendant cette décennie, la vague de mobilisations a moins affecté certains pays tandis que d’autres l’ont pour l’heure contenue. Il s’agit de comprendre ce qui a pu se produire pour expliquer cette apparente stabilité.
1re session (9h – 11h) : Les pays du Golfe : l’arrière-plan d’une apparente stabilité
avec Fatiha Dazi-Heni, chercheure « Moyen-Orient-Golfe » à l’Institut de recherches stratégiques de l’école militaire (Irsem) et enseignante à Sciences Po Lille.
2e session (11h15 – 13h15) : Maroc : comment désamorcer les mobilisations ?
avec Pierre Vermeren, professeur d’Histoire contemporaine à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste du Maghreb et des mondes arabo-berbères.
Mercredi 17 février
L’islamisme et la fitna islamique à l’heure des bouleversements
Les Frères musulmans ont pris le pouvoir en Égypte, un État islamique s’est établi provisoirement en Syrie et en Irak, des milices chiites et sunnites se sont affrontées. Comment analyser ces « convulsions islamiques » ?
1re session (9h – 11h) : Frères musulmans, salafistes et djihadistes : quelle histoire ? quelles trajectoires depuis 2011 ?
avec Théo Blanc, doctorant en science politique à l’Institut universitaire européen. Ses recherches portent sur la politisation du salafisme après les révolutions arabes en Afrique du Nord.
2e session (11h15 – 13h15) : Chiites et sunnites : l’incandescence d’une remontée d’histoire
avec Laurence Louër, professeur associée à Sciences Po Paris, rattachée au Centre de recherches internationales (CERI).
Jeudi 18 février
Des ingérences qui se reconfigurent
La décennie passée a vu certains États affirmer leur puissance dans la région (la Russie, la Turquie, les Émirats arabes unis, Iran) quand l’Europe a brillé par son retrait et que les États-Unis ont fait montre d’incohérence.
1re session (9h – 11h) : États-Unis, Russie : le grand remplacement ?
avec Annick Cizel, enseignante-chercheuse à l’Université Sorbonne Nouvelle.
2e session (11h15 – 13h15) : Pays du Golfe, Iran, Turquie, des agendas conflictuels : entre ingérences et soft power
avec Clément Therme, chercheur post-doctorant pour le programme «Nuclear Knowledges » du CERI à Sciences Po Paris.
Vendredi 19 février
Des peuples encore perdants
La décennie écoulée a donné un fort espoir aux Kurdes avant que celui-ci ne butte sur des agendas plus puissants. Quant aux Palestiniens, ils subissent le jusqu’au-boutisme de l’État d’Israël qui, par la normalisation qu’il offre à certains pays arabes, pousse aussi à leur rétrogradation dans les agendas de ces derniers.
1re session (9h – 11h) : Des Kurdes : une émancipation suspendue
avec Adel Bakawan, directeur du Centre de sociologie de l’Irak et directeur du département recherche de l’iReMMO.
2e session (11h15 – 13h15) : Palestine et la normalisation entre Israël et un nombre croissant d’États arabes
avec Dima Alsajdeya, doctorante à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas et doctorante associée à la chaire d’Histoire contemporaine du Monde arabe au Collège de France.
Intervenant.e.s :
L’équipe de formateurs est composée de membres de l’iReMMO, spécialistes de la Méditerranée et du Moyen-Orient (universitaires, diplomates, journalistes…) et d’autres chercheur-e-s qui allient leur connaissance approfondie de la région et leurs expériences du terrain afin d’apporter aux participants des savoirs sans cesse actualisés et des clés de compréhension des grands enjeux régionaux et mondiaux.
Gilbert Achcar, écrivain et professeur à la School of Oriental and African Studies de l’Université de Londres.
Dima Alsajdeya, doctorante à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas et doctorante associée à la chaire d’Histoire contemporaine du Monde arabe au Collège de France.
Adel Bakawan, directeur du Centre de sociologie de l’Irak et directeur du département recherche de l’iReMMO.
Pierre Blanc, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, docteur en géopolitique, est enseignant-chercheur à Bordeaux sciences agro et à Sciences Po Bordeaux.
Théo Blanc, doctorant en science politique à l’Institut universitaire européen. Ses recherches portent sur la politisation du salafisme après les révolutions arabes en Afrique du Nord.
Annick Cizel, enseignante-chercheuse à l’Université Sorbonne Nouvelle.
Fatiha Dazi-Heni, chercheure « Moyen-Orient-Golfe » à l’Institut de recherches stratégiques de l’école militaire (Irsem) et enseignante à Sciences Po Lille.
Laurence Louer, professeur associée à Sciences Po Paris, rattachée au Centre de recherches internationales (CERI).
Clément Therme, chercheur post-doctorant pour le programme «Nuclear Knowledges » du CERI à Sciences Po Paris.
Pierre Vermeren, professeur d’Histoire contemporaine à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, spécialiste du Maghreb et des mondes arabo-berbères.
Certification
L’École d’hiver de l’iReMMO donne lieu à la remise d’une attestation de formation professionnelle, sous la forme d’un certificat de spécialisation et peut être pris en compte dans le plan de formation de votre institution ou organisme de rattachement (Déclaration d’activité enregistrée sous le numéro 11 75 50938 75 auprès du préfet de région d’Ile de France).
Tarifs
Pour les particuliers :
- plein tarif : 450€
-
tarif réduit* : 280€
*étudiants, demandeurs d’emploi et abonnés
Avec prise en charge par l’employeur ou une autre institution : 900€
Modalités d’inscription
L’inscription peut se faire (dans la limite des places disponibles) :
Sur place : au 7, rue des Carmes, à Paris (75005) – (Métro Maubert – Mutualité)
Par courrier (joindre le règlement par chèques à l’envoi) : iReMMO, Formation Continue, 7 rue des Carmes, 75005 Paris – téléchargez le formulaire
En ligne (paiement en une seule fois, réservé aux particuliers) :
- Inscription : cliquez ici
Pour plus d’informations, contactez
formation-continue@iremmo.org
01 42 01 31 43