Ce dimanche 13 juin, il a fallu une coalition invraisemblable, de l’extrême droite à la gauche, pour battre enfin Benyamin Netanyahou, à la tête d’Israël depuis plus de douze ans.
Mais pour les faucons israéliens, le changement ne devrait pas être trop brutal. Son successeur Naftali Bennett, un de ses anciens collaborateurs, est un milliardaire enrichi dans la cybersécurité, un ultra-nationaliste venu de l’extrême droite religieuse, un des hommes de droite les plus radicaux. Évoquant ses six années dans l’armée, il déclarait : « j’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie. Et il n’y a aucun problème avec ça [1] ». Il est prévu qu’il gouverne en alternance avec Yaïr Lapid, un attelage surprenant. Mais que va devenir « Bibi » ? Il se présente déjà en chef de l’opposition mais, étant poursuivi depuis des années pour de lourdes affaires de corruption, d’autres le verraient plutôt à la case prison. Dans cette première partie de « APRÈS GAZA », Dominique VIDAL évoque « BIBI » de père en fils, et aussi les raisons de la discrétion des médias et du monde politique français quand il s’agit d’Israël.