Home » Dans les médias » La France : une politique étrangère décalée ? – Intervention de Dominique Vidal, membre de l’iReMMO

La France : une politique étrangère décalée ? – Intervention de Dominique Vidal, membre de l’iReMMO

La politique étrangère française est depuis longtemps sous les feux des projecteurs, tour à tour présentée comme le vestige d’une gloire passée, la marque d’une présence maintenue dans un monde qui n’a plus de limites, ou le signe d’une arrogance blessée par une succession d’échecs. Le débat reste intact, rehaussé par la présidentialisation, chaque locataire de l’Élysée voulant faire de sa propre diplomatie le gage de son succès et de son prestige. 

Et pourtant, cette politique reste peu étudiée, regardée avec une série d’a priori jamais évalués : l’effectivité de la grandeur gaullienne et sa perception à l’extérieur, la fonction de l’arsenal nucléaire en un temps post-bipolaire énigmatique, la revendication de prés carrés ou de zones d’influence, un souverainisme rhétorique malmené par la mondialisation, un essor notable de la politique d’affichage et de communication…

Existe-t-il d’ailleurs un principe qui organise l’ensemble de ces traits, et le logiciel qui lui est associé correspond-il au contexte international actuel ?

Pour comprendre comment la France s’insère dans un monde dont elle est de plus en plus tributaire, les auteurs répondent à trois grandes questions, axes majeurs de l’ouvrage. Comment cette politique s’inscrit-elle dans l’histoire ? Ses instruments sont-ils adaptés, ou répondent-ils à d’autres considérations, économiques, politiques, administratives et idéologiques ? Peut-on en mesurer les résultats et la pertinence, eu égard aux grands enjeux contemporains ? Ces analyses éclairantes esquissent, en creux, la possibilité d’une autre politique.

Dans ce podcast pour RFI, Dominique Vidal et Bertrand Badie reviennent sur les grands enjeux abordés dans l’ouvrage. 

Marie-France Chatin

ÉDITO

ÉDITO

La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

Lire la suite »

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Trafics d’armes dans les Balkans : Nouvelles révélations

Christophe Chiclet, 6 août 2012
De juin 1991 à août 2001, les conflits dans l’espace ex-yougoslave n’ont jamais cessé. Les informations sur les trafics d’armes, de drogue et autre ont souvent fait la une de la presse spécialisée. On croyait presque tout savoir, surtout après l’arrestation de criminels de guerre serbes, croates, bosniaques et albanais. Mais en décembre 2011, un journaliste slovène, Blaz Zgaga a fait de nouvelles révélations fracassantes. Lors du déclenchement des guerres yougoslaves en juin-juillet 1991, l’opinion publique européenne a découvert des scènes de guerre inconnue depuis 1945 sur le vieux continent. La JNA (Armée nationale yougoslave), contrôlée par les Serbes étaient largement équipée. Mais après 1968, et l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie, Josip Broz Tito a craint une intervention de Moscou en Yougoslavie. Il a donc mis en place les défenses territoriales dans chaque République de la Fédération socialiste. Des arsenaux ont ainsi été cachés en Slovénie, Croatie, Bosnie, Macédoine… A l’été 1991, les indépendantistes slovènes, au départ pacifistes, ont pioché dans ces arsenaux de la défense territoriale pour faire reculer la JNA.

Lire la suite »
Lettre d’information de l’iReMMO