La situation ne cesse de se dégrader depuis près d’un mois au Proche-Orient. Tout a commencé, cette fois, avec des attaques meurtrières contre des Israéliens dans plusieurs villes de l’État hébreu, ce qui a poussé l’armée israélienne à un déploiement massif en Cisjordanie. Mais depuis deux jours, les choses se sont encore envenimées avec des heurts entre Palestiniens et policiers israéliens sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem. Ces heurts interviennent en pleine Pâques juive et en plein mois du ramadan. Pourquoi la région s’enfonce-t-elle à nouveau dans la violence ? Jusqu’où peut aller cette spirale ?
La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh
Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…
Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA