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Qatar : le mondial et le malaise

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO et maîtresse de conférence à la Fondation pour la Recherche Stratégique, est intervenue sur “C dans l’air” le 15 novembre au sujet de la coupe du monde au Qatar. Elle fustige d’abord la critique de dernière minute des pays occidentaux :

“Ce qui est surprenant, c’est qu’il fallait “s’énerver” quand la coupe du monde a été attribuée au Qatar en 2010. Un argument revient maintenant en boucle: c’est la première fois qu’une coupe du monde est organisée dans un pays arabe, alors forcément on critique. Ce sont des propos que l’on entend dans toute la région (Moyen-Orient] et qui renforce ce deux poids deux mesures qui est à chaque fois mis en avant dans cette région. Cela est dramatique, même compte tenu de tous les aspects négatifs que l’on sait.”

Elle revient ensuite sur le droit des femmes au Qatar : 

“Les femmes ont beaucoup plus de droits qu’en Arabie saoudite, de nombreuses femmes travaillent dans l’administration. Cela a été beaucoup boosté par la mère de l'émir actuel, Cheikha Moussa, sous l’impulsion aussi de la sœur de l'émir la princesse Mayassa. Cela correspond à cette volonté d’ouverture que veut montrer absolument le Qatar. Mais celui-ci reste un État de religion wahhabite, avec un système extrêmement conservateur.”

Elle rappelle finalement une anecdote révélatrice de la conscience nationale qatarie : 

“ Le père de l’émir actuel, dans les années 1970, arrive dans un aéroport et présente son passeport. On lui demande où est ce pays. Traumatisé, il n’aura de cesse de déployer des moyens pour que le monde sache où et ce qu’est le Qatar. Pari réussi aujourd’hui.”

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Syria : the limits of external influence

Barah Mikaïl, 14 juin 2011
When the winds of change started blowing through the Middle East in December 2010, analysts were quick to predict that Syria would not succumb to the wave of popular protests. Syrian President Bashar al-Assad claimed that his country was exempt from the factors driving other protests. Yet contrary to most predictions, the Syrian population has voiced it desire for change. The potential for farreaching reform now exists. While the EU must stand ready to help, however, it is unlikely to play a primary role in ushering in political liberalisation. This is because of the structural nature of the Syrian regime, the country’s place in the regional context and ongoing difficulties in Libya. The EU reaction to Syria’s protests has been ad hoc and uncertain, and European governments could certainly do more. But Syria may show the limits to what kind of impact can be expected of European support for democratic reform.

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Lettre d’information de l’iReMMO