Le Liban. De l’État inachevé à l’invention d’une nation

Liban_Etat inachevéAuteur : May Maalouf Monneau

En mars 2005, des mouvements populaires secouent la société libanaise. Une contestation de grande ampleur baptisée « printemps libanais ». Ainsi, près de cinq ans avant le début de ce qu’on a appelé le « printemps arabe », l’opinion internationale assiste au bouillonnement d’un pays avide de changement. Ce mouvement de masse traduit en réalité un problème plus profond : l’Etat libanais, qui a bientôt cent ans, peine à trouver la bonne expression politique pour gérer sa société multireligieuse.

L’histoire du Pays des cèdres reste forgée par les tensions et les guerres. Engager un récit optimiste, relèverait de la gageure. L’analyse menée dans cet ouvrage s’attaque à la nature même de la relation établie entre l’État et la société. En effet, depuis sa création, deux Liban vivent et s’affrontent dans le même pays : le Liban politique et le Liban social.

Autrement dit, le Liban et les Libanais ne font pas toujours un. La problématique libanaise est ainsi celle d’un divorce entre l’État et la société. Une fracture capitale à saisir pour déchiffrer l’évolution tortueuse et parfois douloureuse de ce pays.

May Maalouf Monneau est professeur assistant à l’Institut supérieur des Sciences politiques et administratives de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), au Liban. Elle est aussi chercheure associée au laboratoire CESSMA, de l’Université Paris Diderot. Elle a publié un ouvrage sur Les Palestiniens de Jérusalem, a codirigé l’ouvrage collectif Conflits et Territoires au Moyen-Orient et au Maghreb et a écrit plusieurs articles de recherche sur le conflit israélo-palestinien.

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CONFLUENCES MÉDITERRANÉE

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Algérie : la fin du « pacte social rentier » ?

Depuis le début des grandes marches nationales initiées le 22 février dernier, l’Algérie est entrée dans une nouvelle phase de son histoire. C’est en effet la première fois, depuis les tourbillons festifs ininterrompus liés à son accès à l’indépendance en juillet 1962, que l’ensemble du peuple algérien s’est spontanément mobilisé dans une incomparable ambiance de consensus autour d’un mot d’ordre simple, clair et net : « Non à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika ! » Un mouvement social de grande ampleur que l’annonce, lundi dernier, du renoncement à ce projet de cinquième mandat (et le report sine die de l’élection présidentielle prévue le 18 avril) n’a, à ce stade, pas permis d’endiguer. Comment avons-nous pu en arriver à cette nouvelle donne ? Peut-elle être considérée comme un coup de tonnerre dans un ciel serein ?

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