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Israël: les otages, la riposte et la terreur

L’armée Israël a affirmé ce lundi avoir repris le contrôle total des localités attaquées ce week-end par Hamas et a décidé d’un « siège complet » de la bande de Gaza. « Pas d’électricité, pas d’eau, pas de gaz, tout est fermé », a déclaré le ministre de la Défense israélien Gallant dans une vidéo communiquée par ses services. « Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence », a-t-il ajouté dans un message en hébreu alors que le dernier bilan de l’attaque surprise du mouvement palestinien ce week-end fait état de plus de 700 Israéliens morts et 2 150 blessés. Toute la nuit, des avions de Tsahal ont également frappé la bande de Gaza. Plus de 500 cibles auraient été détruites notamment des tunnels.

Avec ces troupes basées aux portes de Gaza, Israël entend asphyxier l’enclave en menant une blocus total. Plus de 2 millions de Palestiniens vivent actuellement dans la bande de Gaza.
 
Alors que signifie un blocus complet autour de la bande de Gaza ? Quelle est la situation en Israël et dans les territoires palestiniens ? Qu’est-ce que le Hamas ? Comment a-t-il organisé son attaque aux multiples ressorts baptisée « déluge d’Al-Aqsa » ? Que sait-on des otages israéliens retenus par les forces du Hamas ?

On est face à un gouvernement composé d’une coalition avec des forces de droite et d’extrême-droite qui représente les colons, donc des forces politiques qui sont extrêmement radicales dans leur façon d’envisager la vie politique. Après le drame vécu en Israël ces derniers jours, on voit bien que la riposte est à la hauteur de ce gouvernement qui entend bien montrer qu’il est capable de réagir.

Cette opération du Hamas a démontré une faiblesse de l’appareil sécuritaire israélien. C’est un choc terrible pour la société et  les responsables israéliens qui pensaient qu’ils étaient complètement protégés en raison de leur armée extrêmement puissante, présentée comme telle, et qui l’a longtemps été. 

Les services de renseignement israéliens sont des services compétents, avec des agents infiltrés beaucoup plus en Cisjordanie que dans la bande de Gaza, depuis le retrait d’Israël en 2005. Malgré cela, ces renseignements n’ont pas réussi à anticiper une opération de telle envergure qui a besoin de mois de préparation et avec des moyens énormes.

Tout cela n’a pu qu’engendrer une stupéfaction du côté israélien. On se rend compte que tout ce qui est mis en avant par le gouvernement israélien et qui est censé protéger sa population n’a pas fonctionné.” 

Les regards étaient beaucoup plus tournés vers la Cisjordanie depuis des mois, puisque le gouvernement actuellement a mis beaucoup de moyens pour protéger les colons en Cisjordanie  et leur permettre de continuer les exactions contre les Palestiniens.

Ce qui se passe aujourd’hui, il faut également le placer dans un contexte avec l’idée pour Netanyahu que la bande de Gaza est un conflit de basse intensité. Finalement, on arrive à contrôler la situation, puisque le mur et le blocus sont en place depuis 2007. Pour avoir été personnellement à Gaza à plusieurs reprises, il faut se rendre compte de ce qu’est la vie et de l’enfermement dans lequel se trouver les Gazaouis, pas simplement physique mais également mental. Nous avons des Gazaouis de 40 ou 50 ans qui ne sont jamais sortis de Gaza.

Ce n’est en rien pour justifier ce qui s’est passé, évidemment, mais pour réaliser que cet enfermement peut conduire à des réactions, et on le voit bien avec cette opération conduite par le Hamas, qui est une opération terrible bien évidemment. Pour beaucoup de ces combattants c’était la première fois qu’ils sortaient de la bande de Gaza.

Toutes la population de Gaza ne soutient pas le Hamas, mais il n’y a pas eu d’élections depuis très longtemps, on ne connaît pas exactement le rapport de force. Une partie de la population n’en peut plus de vivre sous les bombes et qui se rend compte qu’après cette opération du Hamas, la riposte israélienne, qui ne va pas s’arrêter là, est absolument catastrophique.

Quand vous êtes un jeune palestinien et que vous habitez à Gaza, quel est votre perspective d’avenir ? Quel est le rêve que vous pourriez avoir ? Aucun.

ÉDITO

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L’émergence de la Syrie en tant que narco-État fait d’elle aujourd’hui, selon de nombreux observateurs, le plus grand narco-État du monde. Un titre qui, bien loin des stéréotypes sud-américains, trouve ses origines en plein cœur du Levant. Avec la production et le trafic de captagon, le régime d’Assad s’est taillé un empire financier parallèle et puissant, répondant à la fois à ses propres besoins économiques et à ses ambitions diplomatiques dans la région. Mais comment la Syrie, un État ruiné par une décennie de guerre, a-t-elle pu bâtir une telle industrie et quelles en sont les conséquences régionales et internationales?

De Mohamed-Nour Hayed

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