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Blocus total de la bande de Gaza: « Se pose la question de la survie de la population »

Ce blocus total vise l’approvisionnement en nourriture, en bien de première nécessité, en médicament et les israéliens ont annoncé hier, également, couper le ravitaillement en eau, en électricité, en gaz. Lorsqu’il y avait le blocus, il y avait seulement quelques heures d’électricité par jour, mais là, il n’y a plus rien qui est fourni. Et la question surtout de la survie de la population, puisque normalement, même dans le droit de la guerre, même lorsqu’il y a un état de siège, un blocus total, le ravitaillement de biens essentiels à la survie de la population doit être assuré. Hors là, ce qui est très inquiétant, et ces inquiétudes sont relayées par l’ONU, est qu’effectivement ce blocus total va à  l’encontre de ce droit de la guerre puisque le ravitaillement de ces biens essentiels est remis en question par ces décisions israéliennes. 

Les Gazaouis ne peuvent pas sortir de ce territoire, alors qu’il y a une force de frappe et de feux considérable lancée par les israéliens en riposte à l’offensive terrible du Hamas de samedi. Et donc, les Gazaouis sont complètement pris au piège, ne peuvent pas sortir de cette enclave et subissent cette situation sans avoir la moindre marge de manœuvre. On voit bien, que dans cette décision prise par l’Égypte, qui est terrible bien évidemment à l’égard de la population, elle n’a qu’une peur c’est que les Gazaouis partent de cette bande de Gaza et aillent en Égypte. Et l’Égypte ne se sent pas prête à accepter cette vague de réfugiés qui ne manquerait pas de venir. Car si une partie de la population de Gaza avait la possibilité de partir et bien elle partirait. 

Il faut rappeler que c’est une bande de terre extrêmement petite de 360km2, donc c’est vraiment un territoire très restreint. Ces réfugiés essaient d’aller là où ils ont ce sentiments, il  y a moins d’infrastructures dans lesquelles il y aurait des responsables du Hamas. Et donc pouvant se mettre là, en espérant échapper aux bombardements qui sont menés aujourd’hui par Israël. Donc c’est un territoire qui est très petit, je viens de le rappeler, et il y a des endroits qui sont moins peuplés. C’est la particularité de la bande de Gaza. C’est l’un des territoires les plus peuplés au monde, mais il y a encore quelques zones qui ne le sont pas complètement, donc les Gazaouis essaient de trouver refuge là pour espérer éviter le déluge de feux. 

On va aller, je pense, vers un nombre de victimes considérable et la majorité seront des civils, ne seront pas les membres du Hamas. Ceux-là sont les premiers visés par les bombardements, mais la densité est telle qu’il va y avoir un nombre de civils absolument considérable et avec une crise humanitaire qui va l’être encore plus. D’autant que ce blocus, tel qu’il est imposé aujourd’hui par l’État d’Israël, rend très inquiet sur la capacité à pouvoir acheminer l’aide humanitaire pour venir en secours à la population civile. 

Il y a une partie des Gazaouis, qui peuvent face à cette dramatique situation, vont vouloir rejoindre le Hamas et peut-être des groupes plus radicaux. Quant à une autre partie de la population exaspérée, désespérée par cette situation, se détournera un peu plus de la politique, du politique, des élites politiques, avec toutes les conséquences qu’il peut y avoir pour la suite.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO

ÉDITO

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Annulation du colloque « La Palestine et l’Europe »: une « grave atteinte aux libertés académiques »

10 novembre 2025

Un important colloque «La Palestine et l’Europe: poids du passé et dynamiques contemporaines» devait avoir lieu au Collège de France en collaboration avec le Carep. Sur pression du ministre de l’enseignement supérieur, répondant à des injonctions de la Licra, l’administrateur du Collège s’est vu dans l’obligation  de l’annuler. L’iReMMO dénonce une telle décision qui porte gravement atteinte aux libertés académiques les plus fondamentales.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Dictature un mal arabe ?

Paul Balta, 10 janvier 2012
« Paul Balla Michel Aflak, le Syrien orthodoxe qui a fondé le parti Baas – en français, « Résurrection » – en avril 1947 à Damas avec son compatriote sunnite Salah al-Din al-Bitar, a défini le socialisme arabe comme un mélange de socialisme – et non de marxisme, jugé matérialiste et athée – et de nationalisme panarabe. La devise du parti était ainsi « Wahdah, Hurriyah, Ishtirrakiyah », soit  » Unit é, Liberté, Socialisme » : à côté de l’ambition de créer un seul État arabe, ce premier parti Baas, anticolonialiste et anti-impérialiste, qui prônait la laïcité pour abolir les frontières confessionnelles divisant la nation arabe, se voulait clairement démocratique. »

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Lettre d’information de l’iReMMO