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Guerre entre le Hamas et Israël: comment le conflit influence la politique américaine

Lors de sa rencontre avec Benyamin Netanyahou, Anthony Blinken, Secrétaire d’État des États-Unis, devra défendre la position de son pays dans le conflit qui oppose Israël et le Hamas. Joe Biden l’a dit lui-même, en parlant d’une pause, mais d’un refus d’un cessez-le-feu. Aux États-Unis, une partie de la jeunesse américaine et de la gauche, des Arabes-Américains et des Juifs-Américains demande un cessez-le-feu, en pleine période de précampagne présidentielle américaine. La question pourrait aussi être soulevée lors des élections.

À propos de la prise de parole du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, le Hezbollah a beaucoup à perdre en se lançant dans une opération militaire. Mais il a une rhétorique de soutien au Hamas qui fait que si les Américains ne parviennent pas à obtenir un cessez-le-feu ou une trêve, il lui sera difficile de ne pas intervenir. Un cessez-le-feu est nécessaire et pas seulement une trêve humanitaire. Cette guerre contre le Hamas n’est pas la première, il y a en a déjà eu quatre, dont une avec 1400 morts côté palestinien, avec l’objectif de détruire le Hamas. On est dans un système où on ne va pas détruire un mouvement politique et militaire avec des bombes et en faisant autant de morts civiles.

La question divise aussi au Parlement américain. Il y a eu à la Chambre un vote pour aider Israël de 14 milliards de dollars tout en découplant ça de l’Ukraine. Cette décision sera retoquée par le Sénat et Biden a dit qu’il mettrait un veto, à quelques jours du vote du budget américain. Les Républicains sont tous unis derrière Israël mais pas pour ce qui est de l’Ukraine. Chez les Démocrates, il y a un relatif soutien à Israël mais des divisions à gauche. Sous l’administration Trump, les Républicains ont tout fait pour mettre de côté la question palestinienne en favorisant les accords d’Abraham, avec le déplacement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Si Trump revient aux affaires, c’est pire que tout. Ce dernier a des proximités idéologiques avec Benyamin Netanyahou et Vladimir Poutine. La Russie a tout intérêt à ce que ça se passe le plus mal possible, car ça va affaiblir l’aide américaine à l’Ukraine.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Le conflit syrien: une tragédie humaine et juridique

Depuis le début de la révolution syrienne en mars 2011, le conflit n’a cessé de se transformer en un engrenage de violence, marqué par des attaques répétées contre la population civile. Alors que le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme estimait en 2022 que 300000 civils avaient péri, l’Observatoire syrien des droits de l’homme porte ce bilan à plus de 500000. Au-delà des chiffres, le conflit syrien a généré des millions de déplacés, et poussé autant de Syriens à s’exiler. La question du droit des victimes reste aujourd’hui un enjeu crucial pour une population qui réclame justice et reconnaissance de ses souffrances.

De Mohamed-Nour Hayed

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