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Israël doit-il choisir entre la guerre ou les otages?

La guerre va continuer, mais la vraie question à mon avis, concerne les buts de cette guerre. Les objectifs ont été énoncés et ils renvoient à une véritable impasse stratégique, c’est-à-dire vouloir éradiquer le Hamas et établir une sorte de zone de sécurité à Gaza. Ce qui revient à dire: écraser Gaza.
Il y a une phrase d’un ministre israélien qui était tout à fait étonnante et qui a été aussitôt plus ou moins désavouée: «On va lancer une bombe atomique». Or évidemment, c’est absurde, mais en même temps c’est tout à fait logique dans l’esprit de la droite israélienne. L’objectif serait d’écraser la bande de Gaza et de faire en sorte que la population parte. Si on regarde les photos des années ’48-’49 au moment de la Nakba, on peut trouver les mêmes images aujourd’hui. C’est pour ça qu’on est dans une véritable impasse stratégique.
Même si les principaux membres du Hamas sont arrêtés ou, comme on dit avec un euphémisme, neutralisés, que va-t-il se passer après? Qu’est-ce qu’on fait? C’est ça la vraie question.

Aujourd’hui, compte tenu des acteurs de part et d’autre, on n’a aucune chance d’avoir un jour d’après qu’il soit autre chose que cette espèce de dévastation à laquelle nous assistons aujourd’hui. Autrement dit, si la communauté internationale, c’est-à-dire les États-Unis, ne s’engage pas pour revenir au politique sur le plan international, et bien il est évident qu’on ne va nulle part, on restera dans la désolation.

Les logiques du Hamas et du gouvernement israélien, nous les connaissons. Depuis maintenant 30 ans, nous avons deux extrêmes qui entretiennent cette situation mortifère. C’est pourquoi cette idée de l’engagement de la communauté internationale est importante. Difficilement on pourra imposer quelque chose parce qu’Israël n’acceptera jamais, mais on peut en tout cas pousser très fortement, et les États-Unis en ont les moyens, pour aller vers quelque chose d’autre. Il faut que de cette tragédie sorte une véritable remise en question des paradigmes habituels.

Qu’est-ce qu’on va faire immédiatement après le cessez le feu? D’où l’idée d’une force d’interposition. S’il y a pas une force d’interposition multinationale qui s’installe à Gaza, s’il y a pas quelque chose de cette nature, on n’ira nulle part.

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO

ÉDITO

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Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Et pendant ce temps en Israël

Uri Avnery, 20 mai 2011
Depuis des années, Uri Avnery [2] écrit chaque semaine une chronique en rapport avec la vie politique et sociale de son pays (les grands événements comme les incidents qu’il trouve significatifs) et les actions du mouvement dont il est le fondateur le plus connu, Gush Shalom (le Bloc de la paix). Ces articles, écrits en hébreu et en anglais, s’adressent essentiellement à ses compatriotes israéliens. Mais ils sont de plus en plus diffusés et repris à l’étranger, en anglais, en arabe, en allemand, en français, par internet et dans des revues politiques ou associatives de nombreux pays à travers le monde. Ci-dessous nous publions de larges extraits de trois de ces chroniques qui donnent le point de vue de l’auteur mais aussi une idée de la réaction israélienne (gouvernement et société) aux révolutions arabes.

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Lettre d’information de l’iReMMO