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Iran/Israël : l’embrasement du Moyen-Orient

L’Iran va-t-elle attaquer Israël ? Quels sont les scénarios d’une nouvelle escalade militaire au Proche-Orient, suite à l’assassinat du chef du Hamas, Ismaël Haniye, en plein Téhéran ?

Bien que peu probable, un scénario de violence accrue reste possible. Des négociations en cours, soutenues par des acteurs internationaux comme Anthony Blinken, avaient laissé entrevoir un possible cessez-le-feu à Gaza ainsi que des pourparlers sur la libération des otages. Cependant, ces efforts ont été brutalement interrompus par l’assassinat du chef des négociateurs du Hamas, Ismaël Haniye, par Israël, un acte qui a tué toute possibilité de dialogue pour l’instant.

Cet assassinat, qui constitue une violation du droit international selon Chagnollaud, pourrait entraîner une réponse violente de la part du Hamas ou de ses alliés. Israël, en choisissant cette voie, semble avoir sous-estimé les risques de représailles. Le président de l’institut souligne que la situation actuelle place les parties concernées « à deux doigts d’un engrenage », où chaque riposte pourrait déclencher une escalade de violence, mettant en péril la stabilité de la région dans les prochains jours.

La question qui se pose maintenant est de savoir si l’Iran, allié du Hamas, dispose des moyens militaires nécessaires pour attaquer Israël. Chagnollaud estime que l’Iran pourrait le faire, directement ou indirectement. Jusqu’à présent, les ripostes iraniennes ont été mesurées, utilisant des drones à faible vitesse pour minimiser les dégâts. Toutefois, dans ce nouveau contexte, un changement de stratégie est à craindre, avec des attaques potentiellement plus sévères.

À deux doigts d’un engrenage

Mais quelle riposte ? On risque d’avoir une riposte plus forte que la dernière fois. Et dans cette hypothèse, nous sommes à deux doigts d’un engrenage. C’est le grand risque des prochains jours. Si la riposte est en profondeur dans le territoire, il est possible qu’Israël veuille à son tour riposter. Tout l’enjeu est là. Il y a en ce moment de nombreuses discussions que l’on ne voit pas de manière officielle.

Pour autant, l’Iran a-t-elle vraiment les moyens militaires d’attaquer Israël ? Directement ou indirectement, probablement. Ils avaient envoyé des drones qui volaient à 200 km/h, laissant à Israël et ses alliés la possibilité que cela ne fasse pas trop de dégâts. C’était une riposte graduée, calculée. Là, nous sommes dans un schéma différent.

En conclusion, la situation reste extrêmement tendue, et le moindre incident pourrait déclencher une nouvelle phase de violences. Les discussions en coulisse, bien que peu visibles, seront cruciales pour éviter un conflit à grande échelle.

ÉDITO

ÉDITO

La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Les raisons de l’assassinat des trois militantes Kurdes

Christophe Chiclet, 18 janvier 2013
L’exécution des trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan en plein Paris, le 9 janvier 2013, s’inscrit dans le contexte de négociations entre le gouvernement turc et les rebelles du PKK, pour mettre fin à un conflit vieux de 28 ans, qui a fait plus de 40.000 morts et des centaines de milliers de déplacés. Il s’inscrit aussi dans le contexte d’un jeu d’échecs à trois : Ankara, Damas et les Kurdes.  Jeudi 9 janvier, trois femmes se sont retrouvées au 147 rue Lafayette, dans les locaux de la Fédération des associations kurdes de France, où est aussi abrité le bureau du Centre d’information du Kurdistan. Le 147 comme l’appellent les Kurdes est une des vitrines légales du PKK en France.

 

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Lettre d’information de l’iReMMO