La stratégie actuelle repose sur un refus d’établir un État palestinien, l’objectif étant la colonisation de la Cisjordanie. Israël a affaibli le Hamas et poursuit désormais son offensive contre le Hezbollah. Un cessez-le-feu aurait pu éviter cette escalade.
Les autorités libanaises sont dans une position délicate, prise entre la critique du Hezbollah et le fait qu’il fait partie intégrante de leur système politique. Malgré les critiques, il existe un sentiment national face aux frappes israéliennes.
Benjamin Netanyahou est résolu à mener une guerre totale, une approche qui rappelle l’intervention américaine en Irak en 2003, mais qui risque de se solder par un échec. Une partie des Israéliens soutient cette politique, avec l’assurance du soutien américain. Du côté de l’Iran, le nouveau président, Masoud Pezeshkian, n’a aucun intérêt à se lancer dans un conflit, surtout face aux difficultés économiques internes et aux tensions politiques.
Le Hezbollah se trouve dans une situation critique : s’il reste inactif, il perd de la crédibilité, mais s’il attaque, Israël réagira fortement. La possibilité d’une invasion du sud Liban par Israël pour créer une zone tampon est réelle, avec des bombardements déjà dévastateurs ayant causé de nombreuses victimes.
Toute tentative de compromis politique semble gelée. Un retour à la diplomatie, notamment à la résolution du 10 juin, est nécessaire pour garantir la sécurité des deux parties.
Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.