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Guerre au Liban: «Le nouvel ordre voulu par Israël ne peut mener qu’à un chaos généralisé»

Après les frappes israéliennes ayant touché le fief du Hezbollah et tué son leader Hassan Nasrallah, et le lancement par l’Iran de missiles balistiques sur Israël, Agnès Levallois décrypte l’escalade du conflit. Pour elle, la fuite en avant israélienne « ne misant que sur le rapport de force » est très inquiétante.

L’offensive israélienne au Liban s’inscrit dans la continuité de la guerre à Gaza. Malgré les objectifs non atteints de libérer les otages et d’éliminer le Hamas, le gouvernement israélien, considérant le groupe comme étant affaibli, redirige une partie de ses forces vers le Liban.

Cette intervention poursuit plusieurs buts : permettre le retour des habitants du nord d’Israël, éliminer la menace du Hezbollah, et créer une zone tampon au sud Liban en évacuant les populations locales. Au-delà du Hezbollah, c’est l’Iran qui est visé, ainsi que ses alliés régionaux.

Cette campagne a des conséquences humaines graves, avec plus de 1 000 civils tués et un million de personnes déplacées au Liban. Les États-Unis soutiennent l’opération, partageant l’objectif d’affaiblir le Hezbollah pour empêcher une attaque similaire à celle du 7 octobre. Le Liban, déjà affaibli par des crises multiples, est divisé : certains désapprouvent l’implication du Hezbollah, tandis que d’autres jugent la riposte israélienne excessive.

L’Iran, réagissant aux assassinats de responsables alliés sur son sol, a lancé des missiles sur Israël, accentuant la tension. Israël, avec le soutien américain, prépare une réplique. La stratégie israélienne, marquée par des assassinats ciblés et des destructions massives, suscite des inquiétudes quant à l’escalade et à l’avenir de la région. La poursuite de cette logique de force ne semble pas présager un avenir plus sécurisé pour le Moyen-Orient, laissant les populations civiles, notamment les jeunes générations, en proie à l’incertitude et au chaos.

Agnès Levallois, vice-président de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Le conflit syrien: une tragédie humaine et juridique

Depuis le début de la révolution syrienne en mars 2011, le conflit n’a cessé de se transformer en un engrenage de violence, marqué par des attaques répétées contre la population civile. Alors que le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme estimait en 2022 que 300000 civils avaient péri, l’Observatoire syrien des droits de l’homme porte ce bilan à plus de 500000. Au-delà des chiffres, le conflit syrien a généré des millions de déplacés, et poussé autant de Syriens à s’exiler. La question du droit des victimes reste aujourd’hui un enjeu crucial pour une population qui réclame justice et reconnaissance de ses souffrances.

De Mohamed-Nour Hayed

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Lettre d’information de l’iReMMO