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Gaza: «La stratégie d’Israël vise à rendre ce territoire invivable»

Après quatorze mois de conflit entre Israël et le Hamas, le système de santé à Gaza est « au bord de l’effondrement total » à cause des attaques israéliennes, estime le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits humains dans un rapport publié mardi 31 décembre. Au moins 45 541 personnes ont perdu la vie, selon le bilan indiqué lundi par ministère de la Santé du Hamas, mais le bilan réel pourrait être encore plus élevé, car des corps restent ensevelis sous les décombres ou dans des zones inaccessibles aux secours. Ces dernières semaines, les États-Unis, le Qatar et l’Égypte ont intensifié leurs efforts de médiation sans parvenir à un cessez-le-feu. Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de recherche et d’études méditerranée Moyen-Orient (IReMMO) et autrice de Le Livre noir de Gaza paru aux éditions du Seuil, dénonce un processus de « déshumanisation » des Palestiniens.

Israël met en œuvre une stratégie qui rend progressivement la vie invivable dans la bande de Gaza, notamment par la destruction systématique des centres de soins et des infrastructures médicales. Cette situation provoque non seulement des morts dues aux bombardements, mais aussi celles de nombreuses personnes privées d’accès aux soins essentiels. En particulier dans le nord de Gaza, il apparaît que l’objectif est de vider ce territoire de sa population pour créer une zone tampon où Israël pourrait s’établir. Cette approche repose sur un processus de déshumanisation des Palestiniens, les rendant invisibles aux yeux des Israéliens, ce qui facilite la justification de telles actions.

Les perspectives d’un cessez-le-feu sont faibles, car le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou semble poursuivre une stratégie de guerre pour éviter les enquêtes sur les failles sécuritaires israéliennes lors des événements du 7 octobre. Soutenu par une majorité de la population israélienne et son allié américain, Netanyahou continue les bombardements tout en refusant de négocier un arrêt des hostilités. Les manifestations en Israël se concentrent principalement sur la libération des otages, mais elles ne remettent pas en question la politique militaire menée à Gaza.

Enfin, une intervention politique extérieure, comme celle de Donald Trump, pourrait influencer un éventuel cessez-le-feu, mais cela pourrait s’accompagner de conséquences lourdes pour les Palestiniens. Un accord potentiel pourrait inclure des concessions majeures, comme l’annexion de la Cisjordanie par Israël, ce qui constituerait un tournant dramatique dans le conflit israélo-palestinien. Pendant ce temps, Israël intensifie ses actions destructrices à Gaza avant toute échéance politique ou diplomatique.

Agnès Levallois, vice-président de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Hommage de Paul Balta à Anouar Abdelmalek, décédé le 15 juin 2012.

Paul Balta, 21 novembre 2012
Mesdames, Messieurs, Chers Amis, Je voudrais tout d’abord remercier le Docteur Mahmoud Ismaïl pour avoir organisé cette séance d’hommage au grand intellectuel Anouar Abdel-Malek, feu mon cousin, qui s’est éteint le 15 juin dernier à Paris. Avant d’évoquer son parcours, permettez-moi d’expliquer comment nous étions cousins. Georges Haddad, mon arrière-grand-père, était un Libanais, grec catholique, qui avait émigré en Égypte, en 1850, pendant la Nahda, la « Renaissance », sous le règne de Mohamed-Ali. Il épousa Hanem Boctor, une copte orthodoxe. Cette aïeule, commune à ma mère, Fanny Haddad, et à celle d’Anouar, Alice, appartenait à une famille copte, partagée entre propriétaires fonciers de la région d’Assiout, en Haute Égypte, et hauts fonctionnaires vivant au Caire : les Scandar, les Guirguis, les Abdel-Malek. Mon père étant français, et ma mère égyptienne, j’ai donc deux patries : la France et l’Égypte que j’aime également.

 

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Lettre d’information de l’iReMMO