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«Syrie : l’Europe va devoir se mettre très vite d’accord…»

La prise de Damas par les rebelles syriens, principalement le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), représente un nouvel espoir pour le peuple syrien. Contrairement à la Libye, où le régime de Kadhafi est tombé après une intervention étrangère, cette avancée est menée par des Syriens eux-mêmes, prolongeant la révolution entamée en 2011. Le chef de HTS, al-Jolani, s’est détaché d’Al-Qaïda et de Daech, conscient que leur présence nuisait à la cause de l’opposition. Son objectif reste la chute de Bachar al-Assad, et il a tenté de rassurer les minorités, notamment chrétiennes, en protégeant leurs lieux de culte dans les zones contrôlées.

Cependant, cette dynamique interne s’inscrit dans un contexte régional très instable : l’Irak est fragilisé, le Liban est en crise et la Turquie s’inquiète des ambitions kurdes. Bien que la Turquie puisse être perçue comme un acteur influent, la rébellion reste avant tout syrienne. L’Europe, divisée sur la question, doit rapidement définir une stratégie commune. Certains pays, comme l’Italie, renouent avec Damas, tandis que la France refuse toute normalisation avec le régime. Un soutien international encadré est crucial pour stabiliser la Syrie, éviter que les factions les plus radicales ne prennent le dessus et permettre le retour des réfugiés. Ce processus sera long et complexe, mais il est essentiel pour reconstruire le pays et offrir aux Syriens la possibilité de contribuer à son avenir.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

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Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

La révolution syrienne et ses détracteurs

Farouk Mardam Bey, 8 octobre 2012
Que Frédéric Chatillon, gros bras du Front national, soit le principal diffuseur en France de la propagande du régime syrien n’est pas très difficile à comprendre. Que Richard Millet, l’apologiste de l’assassin néonazi Anders Breivik, ait consacré dans la foulée un opuscule à la gloire des Assad, père et fils, est aussi dans l’ordre des choses. Mais les autres ? Pourquoi des hommes et des femmes qui se disent de gauche, démocrates, altermondialistes, défenseurs des peuples opprimés, et qu’on ne peut a priori soupçonner de racisme antiarabe ni d’islamophobie, s’abaissent-ils jusqu’à soutenir Bachar et son clan ?

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Lettre d’information de l’iReMMO