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Quelle gouvernance pour la bande de Gaza, après la trêve avec Israël ?

Cette question cruciale reste en suspens, alors que l’idée d’une administration unique avec la Cisjordanie est rejetée par Israël. Seul point d’entente entre l’État hébreu, l’Autorité palestinienne et Washington : hors de question que le Hamas, l’auteur des massacres du 7 octobre, participe à cette future gouvernance. Le mouvement islamiste palestinien très affaibli après 15 mois de guerre contre Israël est néanmoins loin d’avoir été anéanti et entend bien compter, peser dans l’avenir de Gaza. De quoi possiblement compliquer l’instauration de la paix ?

Le gouvernement israélien actuel a pour objectif d’annexer la Cisjordanie, de bloquer toute possibilité de création d’un État palestinien et de poursuivre une colonisation intensive sans limites. Cette stratégie repose sur une répression militaire accrue contre les populations palestiniennes, notamment dans des zones comme Jénine, où la résistance reste fortement enracinée. Les colons, soutenus par une politique gouvernementale permissive, agissent avec violence et impunité, tandis que l’armée israélienne applique une politique de domination sous prétexte de sécurité. À Gaza, après 15 mois d’une guerre dévastatrice qui a fait des milliers de morts et détruit environ 70 % des infrastructures, la population est confrontée à une situation humanitaire catastrophique. Malgré cela, les Palestiniens manifestent une résilience exceptionnelle, revenant sur les décombres de leurs maisons et refusant de quitter leur terre, même dans des conditions extrêmes.

Dans ce contexte, l’avenir politique reste incertain. L’Autorité palestinienne, affaiblie et discréditée, ne semble pas en mesure d’assurer une gouvernance stable ou de représenter efficacement les aspirations de son peuple. Washington propose un modèle de gouvernance pour Gaza impliquant l’Autorité palestinienne, soutenue par l’ONU et des partenaires internationaux, mais cette option est confrontée à de nombreuses limitations pratiques et politiques. Pendant ce temps, la coalition israélienne poursuit son objectif de domination totale, encouragée par des soutiens internationaux comme celui des États-Unis sous Donald Trump. Les espoirs de paix et d’une solution à deux États s’amenuisent, tandis que l’Arabie Saoudite, acteur clé dans une éventuelle normalisation, pourrait jouer un rôle déterminant si elle parvient à conditionner ses accords avec Israël à des progrès sur la question palestinienne. Sans une percée politique majeure, le cycle de violence et de résistance risque de se prolonger, alimenté par une population palestinienne profondément marquée par des décennies d’oppression.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Algérie-France comment dépasser les points de friction les plus vivaces ? »

Jean-François Coustillière et Michel Roche, 22 décembre 2012
A l’occasion de la visite officielle du Président de la République à Alger demain, il nous a paru utile de prendre position sur trois dossiers délicats qui enveniment depuis trop longtemps les relations entre la France et l’Algérie.  Cette prise de position s’est faite à travers le cabinet JFC Conseil, entre Michel Roche, un collaborateur régulier de nos travaux, ancien diplomate, et moi-même. Nous avons voulu apporter notre contribution aux débats en cours.

 

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