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La Syrie sur la bonne voie ?

À Damas, trois mois après la chute du régime Assad, le président de la transition syrienne Ahmed al-Charaa a organisé une conférence du dialogue national et appelé à « préserver l’unité et la souveraineté de la république syrienne ». Le dirigeant veut aussi montrer des velléités d’ouverture alors que la Syrie est scrutée par la communauté internationale. L’UE vient de suspendre des sanctions visant des secteurs économiques clés du pays : l’énergie, les transports et le secteur financier.

Cette conférence compose une première étape qui est venue après une forte pression à la suite de propos sur son retardement, ce qui a incité des critiques craignant le non-respect du pouvoir face à ses engagements. Ce gouvernement est coincé, d’une certaine façon il faut lui laisser le temps d’organiser les choses pour que les bases soient solides. Et en même temps, il y a une telle urgence et la volonté de la communauté internationale et d’un certains nombre de syrien et de syriennes. Alors, ce nouveau gouvernement est dans cette contrainte de donner satisfaction et des signes et « on veut surtout être inclusif ».

Aujourd’hui, nous sommes face à la fragmentation du pays, dégât majeur de la guerre. Alors, le premier défis est de réunifier le pays et surtout de faire en sorte que toutes les milices acceptent d’être sous l’autorité de l’armée syrienne. Ce qui est l’objectif d’Ahmad Al-Chareh. Il convient ainsi de faire une différence entre la milice militaire et la composante politique qui peut être associée.

Pour les États voisins, Israël essaye de dire à tous ses voisins les syriens, les libanais et les palestiniens : nous sommes dans un rapport de force et nous faisons des frappes préventives. L’objectif d’Israël est de tétaniser les sociétés et les pouvoirs. Tandis que la Turquie, a soutenu depuis 2011 l’opposition, il est très important d’Erdogan de garder la main, non seulement d’avoir une influence politique mais toujours l’obsession des Turques et la question kurde et donc il est hors de question pour lui de permettre à la faveur de cette paix qui revient en Syrie, que les Kurdes obtiennent une autonomie qui pourrait servir de base arrière au CDES turc.

Agnès Levallois, vice-président de l’iReMMO.

ÉDITO

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Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Union pour la Méditerranée : cap sur l’inconnu

Deodato Cambarau, 15 février 2008
Au départ formulée comme un ballon d’essai marketing dans une campagne électorale marquée du sceau de la communication, l’initiative proposée par Nicolas Sarkozy de créer une « Union méditerranéenne » s’est peu à peu retrouvée exposée à la réalité de ses nouvelles fonctions et des attentes considérables exprimées dans cette région pour que le débat politique soit rénové. Le discours de Toulon du 7 février 2007, date à laquelle remonte la première énonciation du projet, a non seulement donné une orientation méditerranéenne aux objectifs de politique étrangère du candidat Nicolas Sarkozy, mais simultanément provoqué une multitude de réactions passionnées et controversées sur la valeur ajoutée potentielle de cette hypothétique Union méditerranéenne.

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Lettre d’information de l’iReMMO