« On a voulu redessiner le Moyen-Orient* et le résultat a été un chaos dont la région, et l’Irak en particulier, souffre encore aujourd’hui. Lorsqu’on veut absolument agir par la force et les bombes, on n’arrive à rien ».
« Son discours aboutit à des malheurs, en particulier à Gaza », où les « principes élémentaires du droit humanitaire sont piétinés de manière dramatique », et le plan israélien d’annexion de Gaza prévoit qu’une grande partie de la population soit envoyée de force « dans ce qu’il faut appeler des camps de concentration, puisqu’elle serait complètement enfermée et que l’aide humanitaire n’interviendrait que par l’armée israélienne ».
Seuls 60 camions par jour sont prévus dans le projet israélien d’aide humanitaire pour la bande de Gaza que l’ONU a consulté, soit à peine 10% de ce qui entrait au moment du cessez-le-feu, a déploré vendredi à Genève un porte-parole du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
Le Premier ministre israélien rêve d’un « Moyen-Orient dans lequel Israël serait tout-puissant par rapport à ses voisins immédiats et entretiendrait une relation privilégiée avec l’Arabie saoudite et les émirats, de façon à être en position de force par rapport à l’Iran ».
Dans cette situation rêvée par l’Etat hébreu, la question palestinienne aurait également complètement disparu.
Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.