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Gaza. D’un «Quartet» à l’autre, mêmes recettes, mêmes échecs

Le plan Trump en 20 points, rendu public le 29 septembre 2025, met fin provisoirement à deux ans de guerre à Gaza en échange d’un cessez-le-feu et d’échanges d’otages. Présenté comme une initiative de paix, ce plan réactive pourtant les mêmes logiques que celles du Quartet pour le Proche-Orient, créé en 2002 à la suite des attentats du 11 septembre 2001 et de la seconde Intifada : sécurité d’Israël, déradicalisation de Gaza et contrôle international de la gouvernance palestinienne.

Comme à l’époque, la lutte contre le « terrorisme » sert de cadre doctrinal. Le Hamas doit être désarmé, et Gaza transformée en « zone déradicalisée » sous supervision internationale. Le plan prévoit la création d’une Autorité transitoire technocratique, composée majoritairement d’étrangers, et d’un « Conseil de la paix » présidé par Donald Trump, assisté de Tony Blair. Les Gazaouis seraient ainsi réduits à la gestion municipale, sans pouvoir politique réel.

Ce projet s’inscrit dans la continuité d’une «paix imposée», où Washington décide seul, reléguant les partenaires internationaux au rôle d’exécutants. Comme le Quartet avant lui, le plan ignore la question de la colonisation et privilégie la sécurisation d’Israël à la souveraineté palestinienne.

Sous couvert de reconstruction, Trump y voit aussi une opportunité économique: transformer Gaza en une «Riviera du Proche-Orient», avec des projets immobiliers pharaoniques portés par des investisseurs occidentaux.

En somme, le plan Trump recycle les recettes échouées du Quartet: contrôle international, marginalisation des Palestiniens et confusion entre paix, sécurité et profit soit une formule déjà éprouvée, et déjà défaillante.

ÉDITO

ÉDITO

La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Iran : Pourquoi la révolution ? Trente ans après, où en est-on ?

Ali Keshtgar, 28 février 2009
La révolution de 1979 était-elle inévitable ? Il est de notre devoir de répondre à cette question car les enfants de ceux qui ont participé à la révolution et qui ont vécu toute leur vie sous la République islamique demandent sans cesse à leurs aînés : Pourquoi avez-vous fait la révolution ? Vous viviez sous un régime despotique qui, au moins, était moderne alors que la République islamique, elle, nous impose des lois encore plus arriérées. Pour ma part, après une vie passée à m’interroger sur les causes de cette révolution à laquelle j’ai participé, je réfute les thèses selon lesquelles la révolution est le simple résultat de l’action de la gauche ou du clergé radical sous la direction de Khomeini ou la conséquence de l’intervention étrangère ou encore des erreurs de Carter. La révolution de 1979 est un immense séisme dont les prémisses remontent à au moins trente ans ou même un siècle avant son déclenchement.

 

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Lettre d’information de l’iReMMO