Trois nouvelles dépouilles de soldats israéliens ont été restituées par le Hamas, dans le cadre du cessez-le-feu négocié par les États-Unis. Huit corps restent encore portés disparus, tandis que les recherches se poursuivent dans une bande de Gaza dévastée, entre gravats et zones encore inaccessibles.
Malgré les accusations répétées d’Israël, le Hamas semble jusqu’ici respecter les engagements du plan. Mais sur le terrain, le manque de moyens rend les opérations de récupération presque impossibles. La Turquie a proposé d’envoyer des équipes de secours spécialisées, toujours bloquées à l’entrée du territoire. Ce premier volet de l’accord conditionne la mise en œuvre d’une deuxième phase : désarmement du Hamas, création d’une autorité transitoire technocratique et déploiement d’une force internationale chargée de la stabilisation.
Pourtant, la réalité humanitaire reste dramatique : plus de cent Palestiniens ont déjà été tués depuis le début de la trêve, les bombardements se poursuivent sporadiquement et l’aide humanitaire n’entre qu’au compte-gouttes. Sur le terrain, une nouvelle « ligne jaune » délimite les zones tenues par l’armée israélienne au cœur de Gaza. Les civils vivent dans la peur permanente, entre drones, patrouilles et incursions nocturnes. À Istanbul, sept pays musulmans tentent de s’unir pour peser sur la reconstruction de Gaza et contrer la mainmise américaine sur le processus.
En revanche, l’Europe reste en retrait, divisée et impuissante face à l’ampleur du drame. Pendant ce temps, les tensions s’étendent au Sud-Liban et en Cisjordanie, où les violences de colons et les frappes israéliennes se multiplient. La situation demeure explosive, malgré les discours de paix. La question demeure : que fera Israël une fois toutes les dépouilles restituées ? Beaucoup redoutent qu’une fois ce prétexte levé, la guerre reprenne sous une autre forme.