Bichara Khader, 2 février 2011
Depuis quelques semaines, les immolations ou les tentatives d’immolation se multiplient dans le monde arabe, du Yémen dans la Péninsule arabique à l’Est à la Mauritanie à l’Ouest. On connaissait déjà le phénomène « kamikaze » par lequel quelqu’un se donne la mort en tuant. Mais l’immolation de protestation est un phénomène inédit dans les pays arabes. Dépourvu de toute signification « religieuse » ou » sacrificielle », le geste se veut plutôt une prise de parole, un acte posé pour dire » assez » ou pour dire » non ». Il ne peut être dés lors apparenté à une forme de » djihad » pour une quelconque « cause », ni, à fortiori, à un simple « suicide ».