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À Gaza, les contours de la paix dessinée par Trump demeurent très ambigus

L’accord sur un cessez-le-feu à Gaza qui vient d’entrer en vigueur marque un tournant décisif dans cette guerre dévastatrice et peut-être même sa fin. Il prévoit la libération de tous les otages encore retenus par le Hamas en échange de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens et le retour tant attendu de l’aide humanitaire. C’est un immense soulagement pour les familles des otages et, au-delà, pour toute la société israélienne. Et, pour les Palestiniens de Gaza, il offre enfin l’espoir de commencer à revivre sans la crainte d’être victime, à tout instant, d’un bombardement meurtrier.

Si cette première phase du plan Trump pour Gaza est menée à son terme, d’autres suivront pour tenter de construire une paix dont les contours demeurent, pour le moins, très ambigus. Pour en saisir la mesure, il faut comparer sa logique avec celle d’un autre document, d’une importance majeure, rédigé par la France: la «déclaration de New York» sur le règlement pacifique de la question de la Palestine, endossée par l’Assemblée générale des Nations unies, le 22 septembre, par 142 États.

Les signataires de cette déclaration, et donc la France au premier rang, sont désormais confrontés à un sérieux défi diplomatique car ils soutiennent le plan Trump alors même que les principes de leur initiative onusienne pour le jour d’après sont éloignés de celles du document américain.

Des conditions différentes

Le plan Trump ignore toute référence au droit international et aux Nations unies (sauf pour la distribution de l’aide). Il récuse également toute véritable participation des Palestiniens à la gouvernance et ne fait qu’évoquer un État palestinien en des termes si vagues que cela revient à l’enterrer comme le veut le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Enfin, ce plan «oublie» la Cisjordanie alors que Washington soutient à fond la colonisation. A l’inverse, la «déclaration de New York» s’inscrit pleinement dans le cadre de la charte des Nations unies, plaide pour que les Palestiniens (hors Hamas) jouent un rôle politique central et fait référence au territoire de la Palestine dans la perspective de la solution à deux États.

ÉDITO

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Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Chypre, victime de la spéculation financière

Christophe Chiclet, 26 juin 2012
Pour la première fois depuis sont entrée dans l’UE, Chypre va présider l’Union le 1er juillet 2012 pour six mois. Ainsi, de façon inédite, l’UE va être présidée par un communiste, Dimitri Christofias, l’actuel président au pouvoir depuis 2008, ayant été secrétaire-général de l’AKEL (Parti progressiste du peuple travailleur) de 1988 à 2008. Parallèlement, elle subit un contexte de tensions, tant sur le plan financier car elle est devenue la cible des fameuses agences de notations, que sur le plan géopolitique puisque la Turquie maintient des positions très dures à son égard en lui refusant l’accès des ports turcs ; et cela en contravention de l’accord d’union douanière qui oblige pourtant Ankara à consentir cela à tous les pays de l’Union européenne.

 

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Lettre d’information de l’iReMMO