Robert Bistolfi, 20 février 2011
Etait-il vain d’espérer une autocritique collective pour sortir par le haut de compromissions à courte vue avec les pouvoirs établis du monde arabo-musulman proche ? A droite, mais aussi à gauche de l’échiquier politique français, beaucoup se sont fourvoyés. Jusqu’au bout, illustrée caricaturalement par le comportement de la ministre des Affaires étrangères, une raison d’Etat cynique a conduit à privilégier la collusion avec des régimes autoritaires et corrompus contre un pari sur l’avenir démocratique des peuples. Obsédé par la catastrophe iranienne, tétanisé par le 11 septembre, prêt à tout pour sécuriser son approvisionnement énergétique, l’Occident dans son ensemble n’a développé qu’une vision réductrice des sociétés arabes et, plus largement, musulmanes.