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Biden dévoile le plan israélien pour un cessez-le-feu

Le président américain, Joe Biden, a approuvé la proposition israélienne de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Ce plan se décline en trois phases et débuterait avec une pause des hostilités de six semaines en échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. L’objectif à terme serait la libération de tous les otages et de négocier un cessez-le-feu permanent tout en lançant un plan de reconstruction pour Gaza où tout a été détruit. Le Hamas voit des éléments positifs dans ce plan mais Israël assure que cette guerre ne s’arrêtera pas avant la destruction totale du Hamas.

Sur le papier cette proposition est intéressante puisqu’elle commence par un cessez-le-feu et pourrait donc permettre de stopper les atrocités en cours à Gaza. La libération des otages est évidemment aussi une demande extrêmement importante. Le point étonnant de ce plan est d’anticiper un accord sur la reconstruction alors que dans un même temps Netanyahou exprime que la guerre n’est pas terminée. A moins que Joe Biden espère des deux premières étapes obtenir un cessez-le-feu durable, cette démarche est contradictoire. Netanyahou avance que la guerre devrait durer encore 7 mois. Par conséquent, il faut rester prudent avec ce plan de cessez-le-feu. A partir de là, quelle est la marge de manœuvre pour que le Hamas puisse accepter cette offre ?

Benyamin Netanyahou n’a pas cessé de répéter son désaccord avec une trêve. La situation tend à être intenable pour le président américain qui n’a que des résultats très limités sur Netanyahou alors qu’il joue lui aussi sa propre crédibilité.

Le Hamas a toujours dit très clairement qu’il acceptait la négociation si cela permettait de mettre un terme définitif au combat, pas seulement pour une durée de 6 semaines. Cette annonce reste donc un pas mais finalement ce n’est pas le premier à avoir été fait et à ne pas mener à une trêve malgré tout. On peut noter que la pression sur Netanyahou est tout de même de plus en plus forte, avec le mandat d’arrêt de la CPI,  la décision de la Cour internationale de Justice, la reconnaissance de la Palestine par trois pays européens, …

Il y a très peu de chances que l’extrême droite israélienne se rassemble derrière ce plan comme l’a incité Biden. Elle n’a aucune considération pour le président Biden et ses demandes. Malgré tout, Biden se doit de tenter cette démarche tant les décisions de Netanyahou dépendent du soutien de la coalition derrière lui.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Le choc des élections en Grèce

Christophe Chiclet, 17 août 2012
Suite à la grave crise financière, puis économique et sociale, la Grèce vient de plonger dans une crise politique majeure. Le bipartisme qui réglait la vie politique grecque depuis l’indépendance de 1832 (Populistes-libéraux ; Royalistes-Vénizélistes ; Monarcho facistes-communistes ; Conservateurs-socialistes) a volé en éclat lors des législatives anticipées des 6 mai et 17 juin 2012. Le paysage politique a été totalement chamboulé. Les socialistes du PASOK ont pris une déculotté historique alors qu’ils gouvernaient le pays quasiment sans interruption depuis 1981. Les partis traditionnels qui soutenaient les plans d’austérité imposés par la « Troïka » (UE, Banque mondiale, FMI) ont été lourdement sanctionnés. Le PASOK est arrivé en troisième position le 6 mai avec 13,18% des voix, perdant 30,7% par rapport aux législatives de 2009, perdant donc 109 députés, n’en gardant que 41, revenant au niveau électoral qu’il avait aux élections d’octobre 1974, trois mois après la chute de la dictature des colonels.

 

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Lettre d’information de l’iReMMO