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Donald Trump en tournée au Proche-Orient: le décryptage d’Agnès Levallois

Alors que Donald Trump entame, mardi 13 mai, une tournée au Proche-Orient, avec comme première étape l’Arabie saoudite. Après Riyadh, où le président américain a « accepté de saluer » son homologue syrien, Ahmed al-Charaa, mercredi pendant sa visite officielle, le chef d’État se rendra ensuite aux Émirats arabes unis et au Qatar. Durant cette tournée diplomatique qui s’achèvera vendredi, Donald Trump n’ira pas en Israël, avec qui les relations se sont récemment tendues. Dernier coup dur en date pour son allié israélien : la libération de l’otage israélo-américain Edan Alexander, lundi 12 mai, à la suite de discussions directes avec le Hamas, sans la participation du gouvernement de Benyamin Netanyahou.

Il s’agit du lâchage de Netanyahou : d’abord, cette première négociation directement avec le Hamas est une baffe adressée à Netanyahou car il dit qu’il négocie alors qu’on sait qu’il ne le fait pas, et que Trump a réussi à obtenir la libération de 7 otages qui suscite des critiques en Israël même considérant qu’il faut être « israélo quelque chose » que simplement israélien pour obtenir la libération des otages. Ensuite, on voit Donald Trump dont l’objectif est de faire du business et la guerre est la pire des choses pour cela, donc il va tout mettre en œuvre pour atteindre ses objectifs économiques et financiers.

En outre, on voit les différents éléments qui s’enchaînent :la libération des otages israélo-américains, l’histoire de cette négociation avec l’Iran dont  Netanyahou rêve de de bombarder et que Trump ne veut pas en entendre parler. Donc, on voit bien que nous sommes dans une séquence où Trump va déjouer tout ce qu’on a peu dire lorsqu’il est arrivé au pouvoir, en disant que pour Netanyahou il est formidable que Trump arrive, et nous savions qu’à la fin du premier mandat de Trump que leur relation était compliquée car Netanyahou veut faire ce qu’il veut et Trump ne veut surtout pas se laisser entraîner dans un chemin qui n’est pas le sien.

Je crois qu’il a vraiment abandonné le projet de la Riviera, se rendant compte que c’était un projet délirant. Le seul problème est que le gouvernement d’extrême droite en Israël s’est emparé de cela pour justifier toute la stratégie mise en place. Il est donc contre l’opération terrestre dans la bande de Gaza telle qu’elle est annoncée par Netanyahou. Ce dernier attendait la visite de Trump dans la région pour ne pas l’entamer à ce moment-là, car il savait qu’il allait s’attirer les foudres de Trump qui ne pouvait pas arriver dans la région et en particulier en Arabie saoudite et pour sa normalisation avec Israël.

Il faut revenir au dernier plan arabe proposé par l’Égypte et endossé par la Ligue Arabe, en réponse au plan de Trump de la Riviera qui mettait de côté le Hamas. Alors, si Trump a décidé d’aller de l’avant pour trouver une solution dans la bande de Gaza, il faut absolument s’appuyer sur quelque chose, car Israël n’a aucun plan politique de sortie de crise. Trump peut donc s’appuyer sur ce plan arabe, et pour cela, il aura absolument besoin des saoudiens, connaissant que l’Arabie saoudite est la puissance dans la ligue arabe, et elle est l’élément majeur et clé de cette nécessité d’avoir un plan.

Tout le monde, la France inclus, veut faire jouer un rôle important à l’Arabie saoudite. Le prince héritier veut s’imposer effectivement, mais il faut qu’il y ait les moyens de le faire.

Il me semble qu’il y a un élément important dans la stratégie de Trump d’aller visiter les pays qu’Israël ne cesse de bombarder : aujourd’hui tous les palestiniens de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, la Syrie, le Liban y compris l’Iran de certaine manière étaient laminés et affaiblit. Donc, une fois cela a été obtenu, Trump pense qu’il faut amener ces pays à négocier avec lui  pour finalement les contraindre et les entraîner dans une nouvelle phase qui est train de s’ouvrir dans laquelle Netanyahou n’a plus sa place.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

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La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Les élections législatives de 2012 en Aglérie

Paul Balta, 24 mai 2012
Pour la première fois depuis 20 ans, dans l’histoire de l’Algérie indépendante, les élections législatives du 10 mai 2012 se sont déroulées dans dans des conditions correctes, reconnues par plusieurs partis politiques. L’Algérie a invité environ 500 observateurs étrangers pour superviser le scrutin, dont 200 de l’Union africaine (UA), 150 de l’Union européenne (UE), 132 de la Ligue arabe (AL), 20 de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), 10 de l’ONU, 9 de l’Organisation non gouvernementale National démocratic institute (NDI), et 2 indépendants.
Ban Kimoun, Secrétaire général de l’ONU a déclaré :« Je félicite le peuple et le gouvernement algériens pour le déroulement pacifique de l’élection, le 10 mai, de l’Assemblée populaire nationale et salue la représentation accrue des femmes au sein de la nouvelle Assemblée ».

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Lettre d’information de l’iReMMO