Comme en 2017, Donald Trump a choisi Ryad pour sa première visite présidentielle. L’accueil du prince Mohamed Ben Salman sera à nouveau fastueux, et garni de contrats juteux: MBS a promis des investissements pour 600 milliards de dollars aux Etats-Unis, en échange d’un accès aux armes et technologies de pointe américaines.
En huit ans, les liens privés entre le clan Trump et le royaume saoudien se sont aussi renforcés. Son gendre Jared Kushner – à la tête de lasociété controversée de capital-investissement Affinity Partners, soutenue par l’Arabie saoudite – et les fils du président multiplient les projets, comme la construction d’une tour Trump à Djedda.
Donald Trump entretient d’excellentes relations d’affaires avec l’Arabie saoudite. Son gendre partage des intérêts financiers avec le prince héritier d’Arabie saoudite, il s’agit donc pour Donald Trump de maintenir ces liens. Son objectif est d’obtenir la reconnaissance d’Israël par l’Arabie saoudite pour permettre que le Proche-Orient soit à nouveau une région stable, prospère, où tout le monde pourra faire du business. Parce que c’est le seul mot que connaît Donald Trump.
Si le président arrive à donner aux Saoudiens ce qu’ils attendent avec impatience depuis des années, c’est-à-dire un accord de défense et une livraison d’armements, ceux-ci peuvent être amenés à accepter aussi quelque chose.
En outre, La population et la société saoudienne sont vent debout contre Israël et ne veulent pas entendre parler d’une normalisation dans ce contexte. Mais si Donald Trump arrive à donner aux Saoudiens ce qu’ils attendent avec impatience depuis des années, c’est-à-dire un accord de défense et une livraison d’armements beaucoup plus sophistiqués que ce qu’ils ont pour l’instant, ceux-ci peuvent être amenés à accepter aussi quelque chose.
Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.