Une vaste opération militaire israélienne a été lancée dans le territoire palestinien deux jours après la trêve intervenue à Gaza. Pour Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de Recherche et d’Etudes Méditerranée Moyen-Orient (Iremmo), les deux événements sont liés : « Le Premier ministre israélien poursuit la logique mise en œuvre à Gaza ».
Deux jours après le début d’une trêve dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, l’armée israélienne a lancé le 21 janvier une vaste opération militaire baptisée « Mur de Fer » à Jénine, bastion de groupes armés palestiniens au nord de la Cisjordanie. Appuyés par des bulldozers, des avions et des véhicules militaires blindés, les soldats ont « éliminé plus de 15 terroristes et interpellé 40 individus recherchés », a indiqué l’armée.
La situation en Cisjordanie se dégrade avec un durcissement des mesures israéliennes contre les Palestiniens, les poussant à quitter le territoire en rendant leur vie invivable. Cette politique passe par l’expansion des colonies, l’intensification des violences de colons et des restrictions sévères imposées par l’armée. L’objectif semble être une transformation démographique en faveur des Israéliens.
L’administration Trump a largement soutenu Israël, transférant l’ambassade de Tel Aviv à Jérusalem (lors d’un premier mandat) et légitimant l’idée d’une annexion de la Cisjordanie.
Ce soutien a encouragé Israël à poursuivre ses actions sans véritable opposition internationale, pas même européenne.
Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.