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Et si on en parlait? Les 30 ans des accords d’Oslo

D’un point de vue historique, à partir du 13 septembre 1993, beaucoup pensaient qu’il était possible d’aboutir à une paix juste et équilibrée. Cependant, l’assassinat d’Yitzhak Rabin par des extrémistes israéliens en 1995 a profondément déstabilisé l’ensemble du processus. Dans la foulée, Benjamin Netanyahu a été élu Premier ministre au suffrage universel direct, ce qui constituait une première pour Israël. Cependant, en tant que membre de la droite israélienne, ce dernier s’est opposé aux accords d’Oslo.

Les accords comprenaient principalement deux volets. D’un côté, des mesures de confiance prévoyaient le retrait de l’armée israélienne de certaines villes. De l’autre, il s’agissait de traiter des questions majeures telles que les colonies, la sécurité d’Israël, la création d’un État palestinien et le statut de Jérusalem.

Pourtant ce naufrage n’était pas du tout écrit. A l’automne 2000, les nouveau pourparlers avaient recommencé avec Yasser Abed Rabbo et Yossi Beilin. Ces deux négociateurs étaient très proches d’un accord.

L’événement qui a déstabilisé tout le processus a été l’assassinat de Yitzhak Rabin en novembre 1995 perpétré par des extrémistes israéliens qui ne voulaient pas de ce processus. Du côté palestinien, il y a avait également des oppositions très fortes à ce processus, notamment avec le Hamas. Il y avait donc, dans chaque camp, des extrémistes qui ne voulaient pas de la paix, ou du moins, pas celle qui avait été annoncée.

Puis le processus a véritablement déraillé plus tard, avec la seconde intifada, mais pendant toutes ces années il y a eu des moments où l’on pensait que, malgré tout, la communauté internationale pouvait essayer d’arriver à cette paix. Cela a été une immense occasion  qui a été gâchée.

Il y a eu les élections de 1996, après la mort de Yitzhak Rabin. C’était des élections très particulières parce qu’il y a avait aussi l’élection du 1er ministre au suffrage universel. Il y a avait Shimon Peres qui était pour le processus et Netanyahou qui n’en voulait pas. Netanyahou a été élu finalement avec un écart de quelques milliers de voix, et du coup la droite qui ne voulait pas de ce processus a pris le pouvoir.

Pourtant ce naufrage n’était pas du tout écrit. A l’automne 2000, les nouveau pourparlers avaient recommencé avec Yasser Abed Rabbo et Yossi Beilin. Ces deux négociateurs étaient très proches d’un accord, e puis finalement cela n’a pas pu avoir lieu.

Pour faire la paix, dans une situation historique aussi compliquée, il faut des hommes d’État de grande envergure. Je ne suis pas sûr qu’Ehud Barak était à la hauteur de Rabin.

23 ans plus tard, une profonde rupture s’est installée entre les deux sociétés. Israël est actuellement dirigé par le gouvernement le plus à droite de son histoire, mettant en place une politique très proche de celle des extrémistes qui ont été à l’origine de l’assassinat d’Yitzhak.

Il n’y a selon moi, plus aucune alternative que la séparation nette entre les Israéliens et les Palestiniens.

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Kosovo : logique du pire ?

Robert Bistolfi, 25 janvier 2008
A la jonction de plusieurs conflits, le dossier du Kosovo est de nouveau au devant de la scène. L’échec politique de l’intervention internationale se lit dans l’absence de rapprochement entre Serbes et Kosovars albanophones. Le plan Ahtisaari qui est sur la table opère un renversement du schéma de sortie de crise initial, et son application serait lourde d’incertitudes. L’interférence des grandes puissances (positions opposées, étatsunienne et russe) joue sur les dynamiques politiques divergentes à Belgrade et Pristina, reflétées par les élections récentes ou en cours.

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Lettre d’information de l’iReMMO