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Extension de l’opération militaire à Gaza: «Israël continuera de pilonner l’enclave jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien, mais surtout plus personne»

L’Etat hébreu, qui avait repris le 18 mars ses bombardements intensifs après deux mois de trêve, a annoncé ce mercredi 2 avril étendre son offensive pour s’emparer de « larges zones » du territoire palestinien. « Le pire est à venir », selon Agnès Levallois, spécialiste du Moyen-Orient.

Depuis le 18 mars, Israël a repris ses bombardements intensifs sur la bande de Gaza, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à deux mois de trêve dans le territoire palestinien. Ce mercredi 2 avril, le ministre de la Défense de l’Etat hébreu, Israël Katz, a annoncé l’extension de l’opération militaire dans l’enclave côtière pour s’emparer de « larges zones » en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas. L’action de l’armée israélienne s’étend « pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s’emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d’Israël », a indiqué le dirigeant dans un communiqué.

Londres a immédiatement réagi, se disant « profondément préoccupé ». « Le Royaume-Uni ne soutient pas l’extension des opérations militaires d’Israël, a déclaré Hamish Falconer, sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères britannique. La poursuite des combats et de l’effusion de sang n’est dans l’intérêt de personne. Toutes les parties, y compris Israël, doivent respecter le droit humanitaire international. » Pour Agnès Levallois, vice-présidente de l’Institut de Recherche et d’Etudes Méditerranée-Moyen-Orient et directrice de l’ouvrage collectif « le Livre noir de Gaza » (Seuil, 2024), l’objectif du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est de « vider Gaza de sa population ».

 L’opération militaire israélienne a déjà repris à Gaza. Nous assistons depuis la violation de la trêve à une reprise des bombardements d’une violence inouïe dans le but d’étendre la zone tampon. Aujourd’hui, elle est d’environ un kilomètre. L’objectif est de créer ce que l’armée israélienne appelle des « zones de sécurité » en contraignant les Gazaouis à quitter le territoire. Si on en doutait encore, il est clair que le plan de nettoyage ethnique de Benyamin Netanyahou est en cours. Ce qui domine depuis quelques jours chez les Gazaouis, c’est la peur et la panique. Israël les oblige à partir, mais ils n’ont nulle part où aller. Ils n’ont d’autre choix que de tenter de quitter la bande de Gaza par l’Egypte.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

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La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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La Serbie retourne à ses vieux démons

Christophe Chiclet, 1er août 2012
D’après de nombreux médias serbes et européens Tomislav Nikolic serait devenu fréquentable depuis qu’il se serait converti à un européanisme angélique. C’est oublié que cet opportunisme en politique qui a retourné sa veste pour échapper à la prison et accéder au pouvoir à sa quatrième tentative, était encore il y a peu un ultra nationalisme violement anti Albanais, anti Rroms et homophobe. Derrière son masque relativement modéré, il accède à la présidence d’un pays qui a été autorisé à poser sa candidature à l’adhésion à l’Union européenne. En Serbie, c’est avant tout le populisme qui a gagné, récupérant le vote des déclassés et des précaires, urbains et ruraux.

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Lettre d’information de l’iReMMO