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Faut-il reconnaître l’État de Palestine?

À l’heure où plusieurs pays européens, de la Norvège à l’Espagne, en passant par l’Irlande et la Slovénie, reconnaissent l’État de Palestine, la position de la France pose question. 

 

Cette reconnaissance est un pas majeur et nécessaire pour aboutir à une solution de paix, qui doit être de nature politique. Il faut, in fine, que les deux partenaires, Palestiniens et Israéliens, se mettent face à face, pour discuter de ce que doit être l’État palestinien. Or, Netanyahou ne veut pas envisager l’après-guerre à Gaza, parce qu’il ne veut absolument pas dialoguer avec les Palestiniens, et il faut pour cela exercer des pressions sur son gouvernement pour y parvenir. 

 

L’erreur des Accords d’Oslo de 1993 a été de prévoir une période intérimaire de 5 ans à l’issue de laquelle il devait y avoir la reconnaissance d’un État palestinien. Mais, dans les faits, aucun mécanisme de contrôle de ces accords n’avait été mis en place, et Israël a continué la colonisation pendant ces années. L’assassinat d’Yitzhak Rabin et les attentats du Hamas par la suite ont mis fin aux négociations.

L’État d’Israël a été créé sur une résolution de l’ONU. Il faut revenir à ces fondamentaux, pour permettre la discussion d’égal à égal, que Netanyahou refuse car il ne veut absolument pas d’État palestinien. À la Conférence de Madrid de 1991, les Israéliens ont accepté de venir mais avaient en tête l’idée de faire tellement traîner les négociations pour qu’il n’y ait pas d’avancée sur le chemin de la création d’un État palestinien.

Il y a un drame qui se joue actuellement, et c’est la mort de tous ces Palestiniens avec les bombardements. Le débat politique n’est pas à la hauteur des enjeux du 7 octobre et de ce qui s’en est suivi, il n’est pas à la hauteur de ce drame. Il est tout à fait légitime que les députés invectivent le Premier Ministre pour reconnaître l’État palestinien, et ils sont là dans leur rôle. Toutefois, le ton et la façon dont cela se passe ne sont naturellement pas en adéquation avec la façon de faire et de dire que doit adopter un député.

La politique en France manque véritablement de clarté. Le Président de la République a, au début, proposé du réconfort à l’égard d’Israël après le 7 octobre, et a même proposé le projet d’une coalition contre le Hamas. Par la suite, il y a eu des « zigzags » et des prises de position plutôt floues. On ne comprend plus vraiment aujourd’hui quelle est la position de la France vis-à-vis du Moyen-Orient, et plus particulièrement sur la guerre à Gaza. Il y a une confusion qui plombe le débat. 

Les Accords d’Abraham [accords de normalisation entre certains pays arabes et Israël] ont rayé le droit international de la question palestinienne, puisque ces normalisations se sont basées sur une négation totale du droit international et du droit des Palestiniens à l’autodétermination. Cela a créé un effet boomerang le 7 octobre, car certains se sont dit au moment de ces accords que la question palestinienne n’était plus d’actualité.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

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La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Le Liban ds la salle d’attente des evolutions regionales// تحييد لبنان في انتظار التطورات الإقليمية

Ghassan El Ezzi, 28 juin 2008
يستطيع اللبنانيون أن يهنئوا أنفسهم ويشكروا إخوانهم العرب ممن ساهموا ودعموا وسهلوا التوصل إلى اتفاق الدوحة الذي يمكن وصفه بال »تاريخي » لأنه قطع الطريق على حرب أهلية عرفنا من أين تبدأ لكننا نجهل كيف ومتى وأين كانت ستنتهي. ليس من الحكمة في هذه اللحظة التكلم عن منتصر ومهزوم والأفضل تأييد ما قاله الأمين العام عمرو موسى عن معادلة اللاغالب واللامغلوب اللبنانية العريقة.بيد انه من المهم التساؤل عما جرى وكيف بقدرة قادر انتهى كل شيء بعدما كان مؤكدا أن بلاد الأرز دخلت هذه المرة في نفق مظلم طويل.كيف وافقت قوى 14 مارس/آذار على كل مطالب المعارضة من إلغاء القرارين الحكوميين (نقل قائد جهاز امن المطار من موقعه والتحقيق في شبكة الاتصالات التابعة لحزب الله) الى الموافقة في الدوحة على حكومة الوحدة الوطنية مع الثلث المعطل للمعارضة واكثر من ذلك على قانون انتخابات العام 1960 ولو مع بعض التعديلات دون ان ننسى انتخاب العماد سليمان رئيسا للجمهورية رغم « العتب الشديد »عليه بسبب مواقفه التي اعتبرها البعض منحازة للمعارضة خلال الإحداث الدامية الأخيرة.

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Lettre d’information de l’iReMMO