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Faut-il rompre avec Israël?

Il se passe quelque chose de tout à fait nouveau en Europe à travers les déclarations, et en particulier en Allemagne, ce qu’on n’en avait jamais vu. Mais en même temps, l’écart des temporalités des déclarations qui annoncent des choses, et pendant ce temps-là à Gaza, les massacres, bombardements, et déplacements de population continuent. Alors, il y a une espèce de distorsion énorme entre ces déclarations qui ne peuvent rien arrêter pour l’instant.

Ensuite, quand on parle d’une éventuelle suspension de l’accord d’association de 1995, c’est un peu un serpent de mer, car c’était évoqué depuis vingt ans souvent, mais dans des conditions qui n’avaient rien à voir avec celles que nous connaissons aujourd’hui. Ça ne s’est jamais fait, il n’y a pas eu la moindre entaille à ces accords à tel ou tel moment dans l’histoire complexe et douloureuse du conflit israélo-palestinien. Nous allons alors procéder là à l’examen, il y a maintenant une majorité de 17 pays qui sont pour, mais madame Kallas par exemple, dans un premier temps, n’était pas tout à fait décidée à y aller, sa position dépend des positions des états mais quand même elle a finalement lancé ce processus qui dure longtemps, et au moment où il y aura – disons – une décision prise, la mise en place prendra et du temps, puis mettre du temps aussi pour qu’elle soit effective. On sait ce que cela signifie, des sanctions sur le plan commercial, et alors on est dans un décalage tout à fait important.

Un autre exemple très concret et symbolique, aujourd’hui monsieur Netanyahou, et monsieur Gallant, l’ancien ministre de la Défense, ont un mandat d’arrêt lancé par la Cour pénale internationale, et les réactions en Europe étaient très contrastées, la France a dit qu’elle n’était pas tout à fait obligée en faisant une erreur sur le plan juridique, mais il y a des choses à dire comme s’il vient en Europe il sera arrêté, et alors c’est pour les états européens de remplir leurs obligations de signataires du traité de Rome, fondateur de la Cour pénale internationale. Sur le site de la Cour pénale internationale, il y a toute une page sur les « accusés » parmi lesquels se trouvent les noms de Netanyahou et Gallant, comme sous-titre « en fuite ».

La clé du conflit est quelque part du côté de Washington, et il est évident que s’il y a avait une suspension des armements venants de Washington, ça changerait la zone d’une manière concrète, mais on n’en est pas là à ma connaissance, il faut bien comprendre qu’on a fait un pas important, mais qui à mes yeux, est insuffisant bien évidemment.  

Jean-Paul Chagnollaud, président d’honneur de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

La Turquie aux avant-postes à Charm el-Cheikh

Alors qu’en Turquie le cours de l’euro est en passe de franchir le seuil fatidique des 50 livres, que l’inflation est repartie à la hausse et que l’on se demande qui sera le prochain maire CHP arrêté, Recep Tayyip Erdoğan s’emploie à faire oublier une conjoncture intérieure plutôt sombre, en faisant feu de tout bois sur le plan international. Grande bénéficiaire de la chute du régime de Bachar al-Assad à la fin de l’année 2024, la Turquie a joué, en effet, en cet automne 2025, un rôle remarqué dans la conclusion de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, en particulier lors du sommet de Charm el-Cheikh. Retour sur cette implication et ses perspectives…

Par Jean Marcou, professeur émérite à Sciences Po Grenoble-UGA

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

L’UMA : l’économie au secours du politique

Paul Balta, 12 septembre 2009
2009 marque le 20ème anniversaire de l’Union du Maghreb arabe (Libye, Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie). Quel bilan et quelles perspectives peut-on dresser ? Invité par le roi Hassan II, j’avais assisté à la création de l’UMA, à Marrakech, le 17 février 1989. Elle avait suscité alors de grands espoirs au Sud comme au Nord. Hélas, depuis le dernier sommet des chefs d’État à Tunis, en 1994, l’UMA paralysée, est dans l’incapacité chronique de convoquer un nouveau sommet depuis le report sine die de celui, prévu à Alger, en juin 2002 puis en décembre 2003, le Maroc ayant décliné l’invitation.

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Lettre d’information de l’iReMMO