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France-Israël, brouille durable ? | 28 minutes | ARTE

Cette semaine, Emmanuel Macron aurait déclaré à propos d’Israël : “Monsieur Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU.” Cette déclaration ne passe pas inaperçue, quelques semaines après sa prise de position sur les livraisons d’armes à Israël, utilisées à Gaza. Où en est cette relation, un an après le début de la guerre au Proche-Orient ?

Emmanuel Macron a rappelé la résolution 181 de l’ONU, qui établissait un plan de partage avec la création d’un État israélien et d’un État palestinien. Cette déclaration a suscité des critiques de Benjamin Netanyahou, qui poursuit une stratégie de remise en cause des institutions onusiennes, y compris l’UNRWA. Netanyahou a récemment qualifié l’ONU de « marécage antisémite », soulignant son opposition constante à son action.

Les critiques envers Macron sur cette déclaration sont jugées infondées, car il n’a fait que rappeler un fait historique. Bien qu’il ait pu être critiqué pour son manque de clarté stratégique sur d’autres aspects de la situation au Proche-Orient, sa position sur ce point spécifique ne semble pas problématique. La relation entre Macron et Netanyahou reste tendue malgré plusieurs rencontres, le Premier ministre israélien donnant l’impression de n’écouter que lui-même.

La situation à Gaza complique davantage la position de Macron, avec les pertes humaines et les destructions croissantes rendant indispensable un appel au cessez-le-feu. Cependant, l’influence française reste limitée, et les tensions se sont accentuées après l’assassinat de Hassan Nasrallah, qui a coïncidé avec des appels au calme.

Enfin, la centralisation des décisions à l’Élysée marginalise le Quai d’Orsay, provoquant un malaise chez les diplomates. Des annonces majeures, comme celle d’une coalition antihamas, ont été faites sans consultation préalable, accentuant les tensions entre la présidence et le corps diplomatique.

Agnès Levallois, vice-président de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine : pour un retour au politique

TRIBUNE parue dans Le Monde  du 9 mars 2025

 

 

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien.

Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Un Etat pour deux peuples ? une « stratégie » de renoncement

Jean-Paul Chagnollaud, 22 novembre 2010
Contribution du débat sur la Palestine dans la Croix du 19 novembre 2010 Encore quelques années et cela fera près d’un siècle que les Palestiniens sont en quête d’un Etat… Dans les années 1920, au début du mandat britannique, leur lutte se focalise sur une revendication forte et cohérente : un Etat sur toute la Palestine. Malgré la prégnance de l’arabisme alors dominant, cette lutte s’affirme de manière singulière d’autant plus qu’elle se nourrit de la confrontation avec le mouvement sioniste qui lui aussi veut un Etat sur cette terre. Mais cela ne dure pas. Au lendemain de la grande révolte de 1936, à la fois apogée et crépuscule de cette quête nationaliste, la question de Palestine devient une question arabe.

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Lettre d’information de l’iReMMO