Home » Dans les médias » Gaza: les projets fous d’Israël… et de Trump

Gaza: les projets fous d’Israël… et de Trump

Une opération « intensive ». C’est ce que compte mener l’armée israélienne dans la bande de Gaza selon les mots du premier ministre Benjamin Netanyahu. Une nouvelle étape de la guerre qui impliquerait le déplacement de davantage de Palestiniens, « pour leur propre sécurité ». Une extension des opérations militaires visant à la « conquête » du territoire.

Mais sur place, le drame humanitaire s’amplifie. Depuis deux mois, aucune aide humanitaire ne rentre en effet dans l’enclave et le gouvernement israélien vient de valider un nouveau système de distribution de l’aide « afin d’empêcher le Hamas de prendre le contrôle des approvisionnements ». « La plupart des gens seront privés d’aide », craignent toutefois des humanitaires. Netanyhu persiste donc dans son but d’éradiquer le Hamas, sous l’assentiment de Donald Trump, qui lui donne carte blanche depuis son retour au pouvoir.

L’objectif d’Israël est de regrouper la population palestinienne dans quelques zones, ce qu’ils appellent des « îlots humanitaires » sur un territoire qui est plus restreint. La  bande de Gaza était un des territoires les plus peuplés au monde avec une densité démographique extrêmement importante. Là alors ces îlots vont se réduire à quelques dizaines de pourcent de ce territoire dans lequel la population est massée dans ces îlots détruits avec aucune infrastructure à vivre. Un grand nombre de Gazaouis étaient déplacés entre 5 à 10 fois depuis le 7 octobre 2023.

Ainsi que de faire partir les Palestiniens en rendant la situation tellement invivable que c’est eux qui demanderont à partir et pas Israël qui les fera partir. Sauf que pour l’instant, aucun pays n’a accepté d’accueillir les Palestiniens et notamment l’Égypte qui ne veut pas en entendre parler. On sait qu’il y a des négociations menées par Washington avec des pays comme la Somalie, le Somaliland, et le Soudan pour prendre ces Palestiniens. Pour l’instant, ces pays-tiers ne veulent pas en entendre parler non plus.

On sent bien qu’il y a de la part de l’extrême droite israélienne cette volonté de revanche, et donc de pouvoir assurer, de manière officielle, de considérer qu’il est tout à fait normal d’occuper Gaza et quel que soit le prix  à payer pour les otages. 

En outre, Israël a commencé à dire qu’il voulait gérer la gestion de l’aide humanitaire puisqu’il ne cesse de dire que l’ONU et ses agences n’ont aucune légitimité à s’occuper de cela, et que les ONG non plus. Alors selon Israël, il faut que ce soit des entreprises privées qui s’occupent de l’aide humanitaire, ce qui va à l’encombre de toutes les règles de l’aide humanitaire. En disant ça, Israël va pouvoir s’appuyer sur la déclaration de Trump, pour légitimer et expliquer que la seule solution est « out » tout ce qui est humanitaire géré par l’ONU et les grandes ONG pour que ça soit des sociétés américaines encadrées par des mercenaires américains selon ce qui était annoncé, ce qui permettra de trier les palestiniens à qui l’aide est distribuée, vu qu’ils avaient déclarés que ça serait un système de reconnaissance faciale, alors tout un système de control de la société qui sera mis en place pour permettre « soit disant » d’acheminer l’aide humanitaire.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

À Gaza, les contours de la paix dessinée par Trump demeurent très ambigus

12 octobre 2025

TRIBUNE parue dans Le Monde  du 13 octobre 2025

Le plan de paix de Trump pour Gaza laisse peu de place aux Palestiniens pour déterminer leur avenir. La «déclaration de New York», portée par la France, suit une autre logique et entend redonner un horizon politique à la région sur la base de la solution à deux États.

Jean-Paul Chagnollaud, président d’honneur de l’iReMMO

Lire la suite »

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Barack Obama à Al-Azhar : un discours fondateur

Robert Bistolfi, 3 septembre 2009
Barack Obama et Georges W.Bush : tout a déjà été dit sur leurs différences et sur les ruptures que le nouveau président incarne. Tout a déjà été dit, sauf peut-être l’essentiel : on n’a pas assez souligné la perspective longue qui est la sienne, sa position éthique sur des sujets touchant à l’avenir de l’humanité dans son ensemble. Il pose à la fois des objectifs et des principes pour guider l’action, en jalonnant la voie de sorte que les contraintes de la réalité (qui imposeront des compromis) ne fassent pas dévier du cap. Il l’avait fait avec ses textes fondateurs sur les relations interraciales (discours de Philadelphie [3]) ou sur un monde dénucléarisé (discours de Prague [4]). Tout aussi fondateur apparaîtra le discours qu’il a prononcé le 4 juin 2009 à l’université Al-Azhar, au Caire : au-delà de l’apaisement des tensions avec les sociétés à majorité musulmane, il pose les fondements d’une « politique de l’universel » vraiment novatrice.

Lire la suite »
Lettre d’information de l’iReMMO