Sous le fracas des bombes depuis le 18 mars dernier, le peuple gazaoui n’a qu’un espoir : survivre aux explosions, y compris à Rafah, cette ville du sud de l’enclave, épargnée pendant des mois. C’est à une cinquantaine de kilomètres du point de Rafah que s’est rendu le président de la République français, à Al-Arich, « avant-poste » égyptien du soutien humanitaire à Gaza.
Emmanuel Macron et son homologue égyptien se sont rendus dans un hôpital de cette ville du nord du Sinaï, où ils ont échangé avec des malades et des soignants. Ils sont entrés dans plusieurs chambres, notamment une salle de jeux pour enfants. « La situation aujourd’hui est intenable et elle n’a jamais été aussi grave » a déclaré le chef de l’État français. « Nous appelons d’abord à une reprise le plus rapidement possible de l’aide humanitaire », a-t-il ajouté.
Les résultats sont loin d’être acquis, mais il le fait pour aider l’Égypte et la Jordanie, très impliqués dans le conflit. Nous sommes dans une démarche qui ne peut fonctionner qu’à quelques états. L’Union européenne est au fond largement dépassée par tout ça et a d’autres priorités. L’autre acteur important est l’Arabie saoudite et il est prévu qu’une Conférence ait lieu à New York sur la construction, mais avant de parler de reconstruction, il faudrait empêcher la continuité de la destruction.
La vraie question est d’obtenir un cessez-le-feu et le retour de l’aide humanitaire. Il faut d’abord passer par un engagement politique, par l’initiative en cours de quelques pays, on peut espérer d’aller dans le bon sens.
Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.