Golfe : le retour des rois du pétrole

Au cœur de l’été, le président américain a effectué une tournée au Moyen-Orient et s’est rendu notamment en Arabie saoudite où il a rencontré Mohammed Ben Salmane, prince héritier du royaume, considéré par Washington comme le commanditaire du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. Des retrouvailles plutôt froides, mais des retrouvailles quand même avec un dirigeant que Joe Biden avait promis de traiter en paria suite à l’assassinat du dissident en 2018. Il faut dire que le monde a changé depuis et que la crise énergétique actuelle a poussé l’administration américaine à revoir sa position vis-à-vis d’un partenaire inévitable pour y faire face.

Le Moyen-Orient serait-il en train de redevenir incontournable pour traiter les affaires du monde ? Les pays du Golfe sont-ils disposés à répondre aux attentes des occidentaux ? Rien n’est moins sûr lorsqu’on apprend que, cette semaine, les pays de l’OPEP+ ont décidé de baisser les volumes de production contrairement à ce qu’espéraient américains et européens..

Pour répondre à ces questions, Florian Delorme reçoit Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO et maîtresse de conférence à la Fondation pour la recherche stratégique et Francis Perrin, directeur de recherche à l’IRIS et chercheur associé au Policy Center for the New South à Rabat.

L’analyse des deux invités permet de comprendre comment les pays du Golfe peuvent profiter de ce nouveau rapport de force issu de la guerre en Ukraine pour imposer leurs vues et revenir sur le devant de la scène internationale.

Aujourd'hui, l'Arabie Saoudite adopte ces stratégies pour montrer qu'elle mène ses propres intérêts et qu'elle arrête d'accepter les conditions posées par les pays occidentaux. Il y a vraiment une autonomisation des pays du Golfe.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Algérie : la fin du « pacte social rentier » ?

Depuis le début des grandes marches nationales initiées le 22 février dernier, l’Algérie est entrée dans une nouvelle phase de son histoire. C’est en effet la première fois, depuis les tourbillons festifs ininterrompus liés à son accès à l’indépendance en juillet 1962, que l’ensemble du peuple algérien s’est spontanément mobilisé dans une incomparable ambiance de consensus autour d’un mot d’ordre simple, clair et net : « Non à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika ! » Un mouvement social de grande ampleur que l’annonce, lundi dernier, du renoncement à ce projet de cinquième mandat (et le report sine die de l’élection présidentielle prévue le 18 avril) n’a, à ce stade, pas permis d’endiguer. Comment avons-nous pu en arriver à cette nouvelle donne ? Peut-elle être considérée comme un coup de tonnerre dans un ciel serein ?

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