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Guerre Hamas-Israël: pourquoi un contrôle de Gaza défendu par Netanyahou risque de finir en «bourbier»

Il est compliqué d’interpréter avec certitude ce qu’a voulu dire le responsable israélien. Joan Deas tient néanmoins à rappeler que la bande de Gaza « est déjà officiellement sous occupation israélienne même si Israël maintient un contrôle à distance ». Maintenant, sur les différentes options mises sur la table dans le gouvernement de Benyamin Netanyahou après l’opération terrestre lancée le 26 octobre dernier, celle « d’un contrôle militaire au sol jusqu’à ce que le Hamas ne soit plus en état de nuire » semble être la voie privilégiée, sachant que le Premier ministre israélien doit contenter un gouvernement d’urgence formé de politiques aux opinions parfois divergentes. Ainsi, avec cette petite phrase, « il tâte le terrain », analyse Joan Deas.

Un contrôle militaire de l’enclave palestinienne par l’armée israélienne permettrait sans doute à Israël d’assurer, au moins à court terme, une certaine sécurité à son peuple. Mais c’est aussi un réel « bourbier » dans lequel les autorités israéliennes sont en train de s’enfoncer, estime Joan Deas. « Ça va leur coûter cher en argent, militairement, d’un point de vue de leur réputation à l’international, en gestion, le tout sans garantie que l’objectif militaire [d’éliminer complètement le Hamas] soit rempli », explique-t-elle. D’autant que tous les regards se tournent vers le Hamas, mais d’autres factions armées pullulent dans la bande de Gaza, à commencer par le Djihad islamique.

Le gouvernement israélien est-il en train de vivre sa propre « guerre contre la terreur » avec les échecs qui y sont attachés ? « Les erreurs se reproduisent », résume en effet Joan Deas. Le piège tendu par le Hamas ressemble fort à celui des talibans qui, vingt après le début de l’invasion américaine en Afghanistan sont revenus plus forts et règnent désormais sur le pays. C’est donc le Hamas qui risque d’en ressortir plus puissant et influent qu’avant. « La violence attire la violence, on crée de la radicalisation en puissance », alerte ainsi Joan Deas. « A court terme, reprendre le contrôle militaire au sol peut remplir certains objectifs stratégiques, mais à long terme c’est une catastrophe », appuie-t-elle.

Joan Deas, directrice exécutive de l’iReMMO

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine : pour un retour au politique

TRIBUNE parue dans Le Monde  du 9 mars 2025

 

 

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien.

Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Le développement, réel défi pour la Tunisie contemporaine.

Barah Mikaïl, 29 avril 2011
La tempête qui souffle sur l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient connaît une issue pour le moins incertaine. Cependant, une idée convenue consiste le plus souvent à voir dans la Tunisie le cas d’un pays à même de consacrer l’idée d’une transition exemplaire vers la démocratie. Le tribalisme et le communautarisme y sont en effet quasi-inexistants ; la notion et le concept d’unité nationale n’y posent aucun problème, l’indépendance du pays ayant été obtenue en 1956 au nom d’une nation qui existait réellement ; la nécessité de se consacrer à une ère post-Ben Ali qui fasse entièrement fi du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et de ses affidés est quant à elle une idée partagée par l’ensemble de la population ou presque. A priori, peu d’entraves devraient donc se hisser sur la route qui va mener les Tunisiens à l’élection d’une Assemblée constituante le 24 juillet prochain.

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Lettre d’information de l’iReMMO