Dans le contexte de tensions accrues entre Israël et le Hezbollah au Proche-Orient, un jeu complexe de dissuasion se dessine entre l’État hébreu et l’Iran et son proxy libanais. Un équilibre fragile et difficile à pérenniser compte tenu des assassinats ciblés de membres du Hezbollah et du Hamas, des nombreuses attaques du Hezbollah sur les infrastructures miliaires israéliennes, et des pourparlers laborieux entre les deux parties. N’ayant pas d’intérêt à voir la région s’embraser davantage, l’Iran, malgré la promesse d’une vengeance après l’assassinat du numéro 2 du Hamas, Ismaël Haniyeh, ne semble pas avoir la volonté d’aller plus loin.
Netanyahu cherche à perpétuer l’état de conflit, premièrement parce qu’il est contesté au sein de son pays et par sa propre population, et qu’il risque notamment la prison en Israël, deuxièmement car il risque de se retrouver devant une Cour internationale de justice pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité.
Malgré un retour à la paix improbable, les négociations pourront certainement aboutir. Les discussions pour un cessez-le-feu sont en haut de l’agenda. Néanmoins, les multiples conditions imposées par Netanyahu – comme par exemple la conservation du contrôle du corridor de Philadelphie, que rejette catégoriquement les Égyptiens et les Palestiniens – viennent retarder le règlement du conflit dans la bande de Gaza.
Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.