Home » Dans les médias » Israël, dans le piège fatal ?

Israël, dans le piège fatal ?

C’est vrai que dès que c’était claire l’ampleur de ce massacre, il fallait craindre une réponse extrêmement forte de l’armée israélienne. Il y a la question de la dissuasion qui est essentielle dans la doctrine israélienne, surtout à l’occasion d’un massacre comme celui du 7 octobre. Bien évidemment on ne pouvait que s’y attendre car c’est une question de crédibilité.

La population juive israélienne est évidemment encore dans un état de sidération face à ce drame. Mais est-ce que les autorités responsables politiques et militaires doivent sortir elles de cet état simplement d’émotion ? Il est tout à fait légitime que la population réagisse comme ça, d’autant plus que les otages sont encore retenus par le Hamas. J’estime qu’on doit faire la différence entre la population qui réagit et les autorités qui, elles, doivent faire la part des choses entre les émotions et avoir une attitude responsable face à ce drame qui s’est passé. Cela serait la meilleur réaction pour sortir de l’engrenage dans lequel nous nous trouvons. 

La question est comment on sort de cette spirale. On voit bien que la déclaration du Hamas c’est un moyen de continuer à dire aux combattants du Hamas qui sont encore à Gaza, qu’il faut continuer à lutter. On sait bien que parmi les morts il y a un certain nombre de combattants et de militants. J’aimerais revenir sur cette question de bouclier humain, car c’est quelque chose dont ont parle beaucoup. Quand on a une densité de population, telle qu’elle existe aujourd’hui à Gaza, comment peut-on faire pour qu’il n’y ait pas de boucliers humains? Alors bien évidemment que c’est une arme utilisée par le Hamas mais sur un territoire qui est l’un des plus densément peuplé au monde, il suffit d’aller sur place pour se rendre compte de ce que présente cette densité de population. Donc, quand l’armée israélienne dit “il y a des boucliers humains”, c’est qu’il y a un hôpital qui est là, à côté il y a une infrastructure du Hamas, de toute façon les bombardements feront forcément des victimes et des victimes sur des infrastructures qui normalement ne devrait pas être visées car elle sont protégées car le droit de guerre. Et je voudrais juste dire un mot sur la qualification aujourd’hui “crime contre l’humanité”, “crime de guerre”. La question pour moi n’est pas là, elle sera traitée ensuite par les spécialistes et juristes qui feront ce travail. Ce que l’on sait aujourd’hui c’est qu’il y a eu des crimes de guerres qui ont été menés par le Hamas le 7 octobre, c’est absolument évident. Et qu’aujourd’hui on a des crimes de guerres qui sont menés et l’important si je puis dire quand on parle de tout ça c’est de ne jamais oublier que c’est des personnes qui meurent sous les bombes.

Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

Lire la suite »

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Les défis à relever par Nabil Al-Arabi, nouveau secrétaire général de la Ligue arabe.

Paul Balta, 14 juin 2011
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, au nom prédestiné, Nabil Al-Arabi (l’Arabe) a été élu Secrétaire general de la Ligue arabe, le 15 mai 2011. Il y avait déjà un candidat, le Qatari Abderrahmane Al-Attiya. Toutefois, en raison des réticences de plusieurs pays, Al-Arabi a été appelé à la rescousse. Cette solution a permis à ceux qui l’ont convaincu (les militaires, le gouvernement,) de faire d’une pierre deux coups : cette fois encore, le Secrétaire général de la Ligue est un Égyptien ! Intègre, il avait rompu avec le régime d’Hosni Moubarak en 2001. Très populaire, il a fait partie, fin de janvier 2011, du Comité de trente sages, choisis par les jeunes de la place Al-Tahrir pour dialoguer avec les autorités. Diplômé en droit international de l’Université de New York, Al-Arabi, 76 ans, a été présent dans toutes les grandes négociations internationales auxquelles son pays avait participé.Nommé ministre le 6 mars, il avait, en dix semaines, énergiquement secoué la diplomatie égyptienne déclinante et sous influence américaine.

 

Lire la suite »
Lettre d’information de l’iReMMO