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Israël en manque d’alternative. Jamais 3 sans 4… ou 5 ? – par Dominique Vidal, membre de l’iReMMO

Quater repetita non placent. À un mois de sa quatrième élection en deux ans, Israël stagne, à en croire les sondages, dans l’impasse. Par trois fois déjà, ce Premier ministre à la longévité record n’a pas réussi à remporter une majorité suffisante à la Knesset. Pour écarter de sa tête l’épée de Damoclès d’un triple procès pour corruption, malversation et abus de confiance – sans compter une redoutable quatrième affaire liée l’achat de sous-marins allemands. Et pour former une coalition à même de poursuivre sa politique annexionniste, ultra-libérale et liberticide, sans parler du flirt persistant avec des leaders populistes, négationnistes et même antisémites. 

Mais, par trois fois aussi, les oppositions n’ont pas réussi à former une coalition alternative. Le 2 mars 2020, si la « Liste unie » remportait un succès sans précédent (12,7 % des voix, 15 députés), la gauche sioniste, bien qu’unifiée, s’effondrait (5,7 %, 7 sièges). Le parti « Bleu Blanc » (26,6 %, 33 députés) pouvait, certes, prendre la tête du gouvernement s’il bénéficiait du soutien des gauches, mais aussi de celui du parti russe « Israël notre foyer » (5,7 %, 7 sièges). Ce grand écart était-il possible ? Nul ne le saura jamais, puisque Benny Gantz a préféré trahir ses électeurs pour assurer la survie du chef du « Likoud ». Au-delà de l’arithmétique, cet échec s’explique par la fameuse formule de Jean-Marie Le Pen » : « Les électeurs préfèrent l’original à la copie. »

Un an plus tard, Benyamin Netanyahou reste sur un siège éjectable, et ses challengers ne se trouvent toujours pas à gauche. La « Liste unie » se présente désunie, « Bibi » ayant été séduit le parti islamiste « Raam »– à quel prix ? Le Parti travailliste et plus encore le Meretz draguent aussi l’électorat arabe, avec des candidats palestiniens en position éligible, mais sans gauchir sensiblement leur programme. Sans espoir…

Une fausse alternative, le cas échéant, pourrait venir de la droite, dont «  jeunes » dirigeants se disputent le leadership. Dissident du « Likoud » et fondateur de « Nouvel espoir », Gideon Sa’ar, plusieurs fois député et ministre, se prononce pour l’annexion du reste de la Palestine. C’est aussi, de longue date, l’objectif de Naftali Bennett, colon ultra-nationaliste et religieux, avec son parti « À droite » (5,2 % et 6 députés).

Reste le « centre », incarné trois fois par Benny Gantz, qui paie au prix fort sa volte-face : de 26,6% et 33 députés, il tomberait, selon les sondages, en dessous de la barre des 3,25 % qui ouvre les portes de la Knesset. Yaïr Lapid et « Il y a un futur » ont donc repris leur indépendance et la place occupée par le parti Bleu blanc. Mais, comme son prédécesseur, sa plateforme ne se distingue guère de celle de la droite, condition pour former une éventuelle mais improbable coalition.

La plupart des leaders de ces partis ont conclu un pacte « Tout sauf Netanyahou » (TSN) les engageant à ne pas siéger dans un gouvernement que le Premier ministre dirigerait. Outre le « Likoud » et ses alliés ultra-orthodoxes, le « Judaïsme unifié de la Torah » ashkénaze (6 % et 6 députés) et le « Shas » oriental (7,7 % et 7 députés), les seuls leaders à ne pas avoir signé, outre le chef de « Raam », sont « À droite » et le « Parti sioniste religieux », qui a même conclu un accord sur le surplus des votes avec le « Likoud ». Fascisant, le nouvel allié de Netanyahou regroupe la faction anti-LGBT « Noam » et la « Force juive », héritière du parti (interdit) de Meïr Kahane. Son objectif :  l’expulsion des Palestiniens et des Arabes israéliens qui refuseraient de devenir les non-citoyens loyaux d’un État juif étendu à toute la Cisjordanie…

Peu de journalistes ont un don divinatoire. D’autant qu’à l’extraordinaire complexité de la crise politique israélienne s’ajoutent plusieurs facteurs conjoncturels, dont nul ne sait dans quel sens ils pousseront finalement l’électorat :

    •  En premier lieu, la pandémie. Succès pour Netanyahou, la majorité de la population est vaccinée – ainsi que les Palestiniens de Cisjordanie qui travaillent en Israël. Mais, échec, Israël approche de 6 000 morts, soit 640 par million d’habitants. Et la Covid vire à la catastrophe sociale : fin 2020, 2,5 millions d’Israéliens en souffrent économiquement,  1 million se trouvent au chômage, 100 000 ménages approchent du seuil de pauvreté et 50 000 l’ont franchi, les faillites augmentent de 41 % et les violences familiales de… 300 % (). 
    • De surcroît, Netanyahou est « orphelin » de Trump. Et les premiers pas de Joe Biden ressemblent à un retour à Obama, ennemi intime de « Bibi ». Voilà qu’à nouveau la Maison Blanche négocie avec l’Iran, parle de « solution à deux États », considère à nouveau les colonies comme « illégales », exclut toute annexion, reprend sa place à l’UNRWA, rouvre la mission palestinienne à Washington, etc. Historiquement, les Israéliens n’aiment pas se confronter aux Américains.
    • Troisième facteur, l’irresponsabilité des haredim face à la Covid – 10 % de la population, 30 % des contaminations  – a accentué leur rejet. Entre 57 % et 69 % des Israéliens souhaitent la séparation de l’ État et de la synagogue, un mariage et un divorce civils, l’ouverture des transports et des commerces le samedi et même l’exclusion des formations ultra-orthodoxes du gouvernement. Or, le sort de Netanyahou dépend de ces alliés très coûteux. 
  • Que pèseront enfin, dans ce contexte, les « accords d’Abraham » qui, présentés comme l’enterrement de la question palestinienne, fourniraient un bon argument électoral… s’ils n’avaient déjà quelque plomb dans l’aile. Le secrétaire d’État Anthony Blinken encourage officiellement le processus, qu’il ne considère cependant pas – précise son porte-parole () – comme « un substitut à la paix israélo-palestinienne ». Et Washington commence à remettre en question les « cadeaux » aux signataires, des chasseurs F-35 promis aux Émirats à la « marocanité » du Sahara offerte à Mohamed VI. Sans oublier l’arrêt du soutien à la guerre saoudienne au Yémen…

S’il n’est pas une alternative, le « TSN » rassemble depuis août des dizaines de milliers de manifestants de tous âges et de toutes conditions devant la résidence du Premier ministre. Au-début, celui-ci ricanait. Puis il a envoyé sa police, déchaînée. Et maintenant les « anti-Bibi » ont affaire aux gros bras du Likoud. Aux yeux de tous, sauf des (nombreux) inconditionnels, le masque est tombé, dévoilant le visage d’une dynastie fascistoïde : Benzion engagé avec les birionim, ces voyous que même Jabotinsky dénonçait ; Benyamin prétendant que Hitler ne voulait pas exterminer les Juifs ; Yaïr offrant sa tête à une affiche du parti néo-nazi allemand… Longtemps réservée aux Arabes, la violence liberticide de l’extrême droite s’attaque aux juifs – et aux dernières institutions démocratiques. Il est temps de l’arrêter… avant qu’elle n’arrête les élections.

(1) Tous les résultats sont ceux du 2 mars 2020.
(2) Site du Times of Israël, 15 décembre 2020.
(3) Haaretz, 2 février 2021.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

La nouvelle relation franco syrienne// أفاق العلاقة السورية-الفرنسية الجديدة

Ghassan El Ezzi, 26 septembre 2008
تقتضي الموضوعية مقارنة ما قدمته فرنسا لسورية في بداية عهد كل من الرئيسين شيراك وساركوزي, وليس في بداية حكم هذا الأخير ونهاية حكم سلفه.وهنا لا ينبغي التفكر كثيرا قبل الإقرار بان ما قدمه الرئيس شيراك لسوريا في ولايته الأولى وحتى أواسط ولايته الثانية هو أكثر بكثير مما قدمه ساركوزي لها حتى الآن وأقصى ما يمكن ان يقدمه لها مستقبلا.يكفي القول ان شيراك كان الرئيس الغربي الوحيد الذي شارك في مأتم الرئيس حافظ الاسد قبل ان يتبنى ولده بشار ويفتح أمامه أبواب الاليزيه وكل العواصم الأوروبية.وهو الذي أعلن من بيروت مرتين أخرهما في العام 2002 ان الوجود السوري في لبنان شرعي وضروري ومستمر الى ما بعد نهاية الصراع مع « اسرائيل ».لكن لأسباب سورية وفرنسية داخلية ودولية تبدلت الامور في العام 2004 مع القرار1559وزاد من تبدلها, في اتجاه غير ملائم لدمشق, اغتيال الرئيس الحريري في14 فبراير/شباط 2005.

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Lettre d’information de l’iReMMO