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Israël – Gaza : quel chemin pour quelle paix?

Aujourd’hui, il n’y a aucune chance qu’il y ait un dialogue apaisé entre Isaréliens et Palestiniens. Un dialogue était déjà difficile  à mettre en place avant le 7 octobre, aujourd’hui cela semble impossible. Par conséquent, s’il n’y a pas une intervention forte de ce que l’on appelle la communauté internationale- encore faudrait-il savoir ce que l’on entend par là- cette guerre ne pourra pas trouver de conclusion. Dans cette séquence on ne peut pas compter sur les deux acteurs du conflit pour parvenir à la régler. Désormais, il faut essayer de rassurer les uns et les autres certes, mais aussi agir.

« Par qui ? », c’est les quelques occidentaux qui ne l’ont pas encore fait, notamment le cœur de l’Europe de l’Ouest. Pour les conditions, si cette reconnaissance se fait sans être inclue dans un processus, une initiative politique globale, la reconnaissance sera sans impact. Une reconnaissance unilatérale simple est importante mais il faut aller plus loin encore.

Il serait, en fait, utile d’avoir une reconnaissance coordonnée par les européens et non simplement pays par pays. La France ne la fera certainement pas dans les premiers pour des raisons de politique intérieure, là où l’Espagne et l’Irlande sont prêts à l’acter. Cela montre déjà que l’Europe n’est pas capable de faire cette reconnaissance globale qui aurait été importante. Une reconnaissance groupée montre que l’action n’est pas là pour faire « plaisir aux Palestiniens » mais désigner le chemin d’un règlement de paix juste et équitable conforme aux résolutions des Nations-Unies, et c’est également comme cela qu’Israël devrait le comprendre et non pas comme un affront.

Dans ce processus, il faut également appuyer que l’État de Palestine doit devenir membre à part entière de l’ONU. Cette reconnaissance devrait être penser dans une architecture globale, c’est-à-dire s’insérer dans la pensée d’un règlement, pas simplement israélo-palestinien, mais qui construit une architecture de sécurité pour tous. Par conséquent, l’Arabie saoudite devrait être dans cette architecture et pourrait d’ailleurs normaliser ses relations avec Israël mais sous condition, celle que le règlement politique du conflit soit accepté.

L’argument de l’absence d’un gouvernement, du moins légitime,  à Gaza pour cette reconnaissance ne peut être recevable car aujourd’hui tout l’enjeu est d’avancer. Il faut repenser le problème avec l’OLP, qui lui représente l’intégralité du peuple palestinien à l’intérieur et à l’extérieur de la Palestine, à Gaza et en Cisjordanie. 

Ce conflit entraîne la libération d’une parole antisémite et raciste. Un règlement juste de ce conflit apaiserait certainement les tensions entre communautés partout dans le monde. Il faut également noter qu’il y a une radicalisation de la jeunesse des deux côtés de laquelle il faut se méfier et surtout qui doit être prise en compte pour tout règlement sur le long terme.

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

Hommage de Paul Balta à Anouar Abdelmalek, décédé le 15 juin 2012.

Paul Balta, 21 novembre 2012
Mesdames, Messieurs, Chers Amis, Je voudrais tout d’abord remercier le Docteur Mahmoud Ismaïl pour avoir organisé cette séance d’hommage au grand intellectuel Anouar Abdel-Malek, feu mon cousin, qui s’est éteint le 15 juin dernier à Paris. Avant d’évoquer son parcours, permettez-moi d’expliquer comment nous étions cousins. Georges Haddad, mon arrière-grand-père, était un Libanais, grec catholique, qui avait émigré en Égypte, en 1850, pendant la Nahda, la « Renaissance », sous le règne de Mohamed-Ali. Il épousa Hanem Boctor, une copte orthodoxe. Cette aïeule, commune à ma mère, Fanny Haddad, et à celle d’Anouar, Alice, appartenait à une famille copte, partagée entre propriétaires fonciers de la région d’Assiout, en Haute Égypte, et hauts fonctionnaires vivant au Caire : les Scandar, les Guirguis, les Abdel-Malek. Mon père étant français, et ma mère égyptienne, j’ai donc deux patries : la France et l’Égypte que j’aime également.

 

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Lettre d’information de l’iReMMO