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Israël/Hamas : Le conflit va se trouver à « un carrefour » dans les jours qui viennent

Je pense que ce que l’armée israélienne est en train de faire c’est préparer une offensive. Simplement,  il y a bien des facteurs qui l’en empêchent, et en particulier, il y a eu cette annonce du Hamas, d’un éventuel échange entre les otages et les prisonniers palestiniens. Je pense que c’est l’une des grandes questions qui doit être débattues en ce moment dans le gouvernement israélien. Pour le reste, en ce qui concerne l’aide humanitaire, j’ai écouté il y a quelques minutes des responsables de MSF, qui rappellent qu’il n’y a pas la moindre aide humanitaire qui est arrivée au nord de Rafah. C’est-à-dire que l’aide est acheminée de l’autre côté, en territoire égyptien, et c’est radicalement insuffisant et la seule solution serait d’avoir un cessez-le-feu. Sinon on y arrivera pas et on va découvrir un désastre humanitaire, ce que toutes les ONG qui sont encore un peu sur place disent.

Sur le plan de l’histoire, on a déjà vu ça et effectivement c’est ce que demande, pas simplement les familles israéliennes mais aussi les différents gouvernements qui sont concernés. Comme vous le savez très bien, il y a des bi-nationaux. Je crois que c’est forcément une option que Nétanyahou et son gouvernement doivent étudier. Et c’est peut-être le début de quelque chose d’autre d’un point de vue politique car une fois encore dans cette affaire si on a pas un horizon politique on sera simplement, une fois encore dans la violence et le militaire.

Négocier avec le Hamas, ça se fait à chaque fois et ça se fait en ce moment parce qu’il y a affaire d’éventuels échanges entre les otages et des ou tous les prisonniers palestiniens discuté depuis des jours et des jours, sûrement via le Qatar ou via l’Égypte. Mais c’est clair, que c’était une des options sur la table depuis longtemps. Là elle devient publique et peut-être qu’elle va se mettre à être réaliser. Il y a évidemment d’autres arguments pour le gouvernement israélien, mais quand on voit la pression des familles israéliennes sur le gouvernement et la position tout de même extrêmement difficile pour Netanyahou, qui est à juste titre rendu responsable de tout ça. Il est évident que cette option doit être examinée de très près. Ce qui peut avoir également une implication politique, parce que parmi les prisonniers palestiniens il y en a quelques-uns qui sont des personnages politiques de première importance, donc ça peut avoir du sens. Même si, c’est prématuré d’évoquer ce point.

Je crois que pour Netanyahou c’est un engagement qu’il a pris dès le début et je pense qu’à partir de ce qui s’est passé le 7 octobre, l’offensive militaire s’imposait de manière logique. Il fallait répondre pour pleins de raisons, pour montrer la capacité de Tsahal à dissuader, réagir donc tous ces éléments sont importants. Mais en même temps, il se prive et c’est pas la première fois, jamais Netanyahou n’a offert de compromis politique. Or, une des options qui serait vraiment importante, c’est de passer au politique en faisant en sorte que la communauté internationale ait une place, qu’on fasse un cessez-le-feu et qu’on règle les questions de fond. Netanyahou a toujours refusé toutes les résolutions du Conseil de sécurité, à fortiori toutes les résolutions de l’Assemblée générale. Il a été celui qui a été le principal opposant à Oslo, il ne faut pas oublier ça. Pour lui, Oslo était le problème, pas la solution. L’autre opposant à Oslo, du côté palestinien c’était le Hamas. Ils se retrouvent dans une situation mortifère, si l’un des deux ouvre une option politique, la communauté internationale pourrait suivre et accompagner. S’il n’y a pas une action de celle-ci, qui a commencé, on a la résolution de l’Assemblée Générale des Nations unis, c’est une option politique importante. Un cessez-le-feu tout d’abord humanitaire, ça peut-être dans un second temps quelque chose qui peut ouvrir quelque chose dans le champ politique. Si on reste dans le champ militaire et sécuritaire, on sait ce qu’il va se passer, c’est-à-dire le mortifère, la souffrance, la violence et après la désolation. Donc on est à un carrefour dans les jours qui viennent, cette chance qu’on aurait de rentrer dans le champ politique qui a fait tellement défaut depuis des années.

Vous avez un sondage qui est paru il y a trois jours, qui montrait qu’au fond il n’y avait que 49% de personnes qui était favorable à cette offensive terrestre. Alors qu’après le 7 octobre, et pour des raisons que l’on comprend très bien, qui y était favorable. Après un peu de temps, les israéliens se rendent compte, au fond, de l’impossibilité d’éradiquer le Hamas sur le plan global. Et même s’il faut une intervention militaire, il faut qu’elle soit limitée et qu’ensuite on ouvre le politique. Je pense que les israéliens, du moins une partie car il ne fait pas globaliser.

La société israélienne est comme toutes les sociétés, elle est divisée sur le plan politique et idéologique. Mais, il y a clairement en Israël des gens qui pensent qu’il faut aller dans le politique car ils savent ce que c’est une guerre et comment elle se termine. D’autant plus que l’on risque si on va uniquement dans le militaire et le sécuritaire, comme l’annonce et le répète Netanyahou, on risque l’embrasement. On l’a beaucoup évoqué dans le nord, même si je n’y crois pas trop pour l’instant, mais ce n’est pas à exclure avec le Hezbollah. Et évidemment, il y a aussi les souffrances en Cisjordanie, où il y a déjà eu au minimum 200 morts depuis le début de l’année. C’est une situation d’occupation, il ne faut jamais l’oublier, et que la vraie solution est celle qui consiste à appliquer les résolutions des Nations Unis qui dise qu’il faut en finir avec l’occupation. Moi je parie sur l’intelligence politique.               

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Grèce : La chasse aux fraudeurs

Christophe Chiclet, 29 novembre 2012
Depuis fin octobre, des informations sont publiées en Grèce sur les fraudeurs du fisc, de l’impôt et autres problèmes de corruption, de détournements de fonds et diverses magouilles et escroqueries. Mais les médias grecs et internationaux se sont pris les pieds dans le tapis entre deux listes, les mélangeant allègrement : la liste Lagarde des 2059 et la liste des 36 politiciens, qui dénonçaient toutes deux les fraudeurs. L’affaire de la « liste Lagarde » commence en 2008 lorsque qu’un cadre informaticien se sauve de la filiale genevoise de la banque HSBC, avec un listing de 79.000 personnes, dont 8.230 Français et 2.059 Grecs. HSBC est une banque anglo-chinoise fondée en 1865. En 2000, elle a racheté en France le CCF (Crédit commercial de France). Après un transit entre la France, le Liban, l’Espagne, l’informaticien est arrêté en Espagne, suite à un mandat d’arrêt suisse. Il y est toujours incarcéré.

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Lettre d’information de l’iReMMO