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Israël-Hamas: une guerre sans fin?

Des négociations se poursuivent au Proche-Orient en vue d’obtenir une trêve entre Hamas et Israël. Le Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, est sur place depuis dimanche 18 août pour pousser les deux camps vers la paix.

Les États-Unis, acteur majeur

Dans cette affaire, aujourd’hui comme hier, ce sont les États-Unis qui sont l’acteur majeur. Ils ont des moyens de pression importants. Dans cette affaire, ils soutiennent à fond Israël, et ont des moyens de pression s’ils le souhaitent. Joe Biden a proposé un plan fin mai, qui est devenu une résolution adoptée par le Conseil de Sécurité de l’ONU à l’unanimité moins l’abstention des Russes. Il comprend trois étapes théoriques. La première discutée actuellement est un cesser-le-feu immédiat, la libération des otages et un échange de prisonniers. Dans cette étape, il y a un retrait des forces israéliennes des zones peuplées de Gaza. Mais quand on rentre dans les détails, cela bloque.

Plan de paix : « Israël a bougé »

Anthony Blinken affirme pourtant publiquement que le Premier ministre israélien soutient ce plan de paix. Israël a bougé. Mais les Israéliens veulent rester sur la frontière entre l’Égypte et Gaza et rester au centre de Gaza dans ce que l’on appelle le couloir Netzarin. Le Hamas ne veut pas de cela. Voilà un exemple très concret où les négociations achoppent. D’autres points achoppent, telle la libération de prisonniers palestiniens en échange des otages. Les Américains ont intérêt à faire le forcing. Il n’y a pas seulement la question fondamentale, énorme, d’un arrêt des combats à Gaza. Il n’existe pas de sortie possible par la guerre sans fin. Il n’y a aucun moyen d’éradiquer le Hamas, complètement enraciné dans la société palestinienne. L’autre enjeu est le risque d’un embrasement régional avec l’Iran et le Hezbollah.

Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO.

ÉDITO

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

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Barack Obama à Al-Azhar : un discours fondateur

Robert Bistolfi, 3 septembre 2009
Barack Obama et Georges W.Bush : tout a déjà été dit sur leurs différences et sur les ruptures que le nouveau président incarne. Tout a déjà été dit, sauf peut-être l’essentiel : on n’a pas assez souligné la perspective longue qui est la sienne, sa position éthique sur des sujets touchant à l’avenir de l’humanité dans son ensemble. Il pose à la fois des objectifs et des principes pour guider l’action, en jalonnant la voie de sorte que les contraintes de la réalité (qui imposeront des compromis) ne fassent pas dévier du cap. Il l’avait fait avec ses textes fondateurs sur les relations interraciales (discours de Philadelphie [3]) ou sur un monde dénucléarisé (discours de Prague [4]). Tout aussi fondateur apparaîtra le discours qu’il a prononcé le 4 juin 2009 à l’université Al-Azhar, au Caire : au-delà de l’apaisement des tensions avec les sociétés à majorité musulmane, il pose les fondements d’une « politique de l’universel » vraiment novatrice.

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Lettre d’information de l’iReMMO