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Israël-Palestine: six mois qui ont changé l’Histoire ?

Après les frappes sur le convoi d’humanitaires de World Central Kitchen, on voit que la stratégie israélienne consiste à éliminer de Gaza tout observateur et toute présence. Tout convoi qui acheminant de l’aide humanitaire ne correspond pas aux objectifs défendus aujourd’hui par Israël. L’attaque de ce convoi, qui comportait de nombreuses marques d’identification signifiant qu’il s’agissait d’un convoi humanitaire, et d’autant plus alors qu’il s’agit de l’ONG la plus en confiance et en coopération avec Israël depuis le début rend tout ONG vulnérable face à une frappe israélienne. La conséquence a été de mettre les opérations sur pause, et même si une enquête est mise en place, les conséquences sur la confiance des ONG pour rester travailler sur ce terrain est dramatiquement touchée.

Côté américain, la question est de savoir si les mots se traduisent dans les faits.  Les exportations d’armes vers Israël continuent. Au lendemain de l’abstention des États-Unies à la résolution de l’ONU, Washington acceptait “la liste de courses israélienne”. Les actes ne sont toujours pas au rendez-vous.

Aujourd’hui les Palestiniens sont soutenus mais sans concrétisation par les actes de ce soutien. Il y a souvent le tort d’assimiler les Palestiniens au Hamas, en Cisjordanie, le Hamas n’est pas implanté, mais il engrange des soutiens car il a obtenu la libération de prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israélienne. Finalement, le Hamas qui était relativement marginalisé dans la bande de Gaza avant le 7 octobre, est renforcé par l’action qu’il a mené. Même les Palestiniens qui étaient contre le Hamas reconnaissent que grâce à lui, la question palestinienne est revenue sur le devant de la scène.

Pour Israël, il s’agit d’une guerre sécuritaire. La question de la sécurité d’Israël est fondamentale. Cependant, il n’y aura pas de sécurité pour Israël sans une sécurité pour les Palestiniens, sans un règlement de la question palestinienne. Aujourd’hui, le gouvernement israélien reste dans un discours sécuritaire sans prendre en compte les Palestiniens. S’il n’est pas mis clairement sur la table cette nécessité d’une sécurité prenant en compte les deux parties pour se créer, on ne verra jamais l’établissement de la paix. L’argument de la peur est légitime mais il faut se demander comment sortir de son cercle vicieux afin d’envisager une sécurité pour les deux peuples.

Les ONG, comme MSF, qui travaillent sur place dans des conditions dramatiques arrivent à documenter un minimum les faits mais c’est la responsabilité d’Israël de ne pas laisser entrer des chercheurs pour révéler les faits. Ce comportement entretient aussi la crainte de voir un génocide et des crimes contre l’humanité se profiler.

Intervention d’Agnès Levallois, vice-présidente de l’iReMMO.

ÉDITO

ÉDITO

Israël-Palestine: pour un retour au politique

Si la première phase du cessez-le-feu initié à Gaza depuis le 19 janvier 2025 a tenu, les perspectives de mise en oeuvre de la seconde – devant permettre la libération de tous les otages restants en échange de celle de prisonniers palestiniens et le retrait total de l’armée israélienne de la bande de Gaza – semblent beaucoup plus incertaines. Comme l’est encore bien davantage l’issue de cette guerre et, plus fondamentalement, celle du conflit israélo-palestinien. Deux chemins sont possibles. L’un conduisant vers une guerre sans fin, l’autre ouvrant vers des perspectives de paix.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

La désertification : un enjeu géopolitique émergent

Sébastien Abis, 22 juin 2009
La Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse, le 17 juin de chaque année, marque l’anniversaire de l’adoption de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), créée en 1992, suite à une recommandation du Sommet Planète Terre de Rio. Selon l’article 1 de cette Convention, la désertification désigne « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines ». La désertification désigne ainsi le déclin irrévocable ou la destruction du potentiel biologique des terres et de leur capacité à supporter ou à nourrir les populations. Un milliard d’habitants sur la planète serait actuellement menacé par la désertification.

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Lettre d’information de l’iReMMO