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Jusqu’à quel point la reprise des frappes israéliennes sur la bande de Gaza brise-t-elle les espoirs de paix?

On voit que depuis la fin de la première phrase de la trêve, Israël avait annoncé ne pas vouloir passer à la deuxième phrase, alors que le Hamas était très attaché car cette deuxième phase devait prévoir le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, un point qu’Israël ne veut pas mettre en œuvre actuellement. Un deuxième point qui évidemment rendait inquiet sur la suite du processus de négociation sur l’arrêt de l’entrée de l’aide humanitaire décidé par Israël depuis deux semaines qui a coupé l’alimentation et l’électricité. Tout cela montre qu’Israël n’entendait pas poursuivre ses négociations et le processus engagé et accepté par les deux partis le Hamas et l’État d’Israël.

Les États-Unis ont pu jouer un rôle dans la rupture de cette trêve car Donald Trump avait tordu le bras de Netanyahou pour qu’il accepte cette trêve parce que pour Trump il était question de montrer qu’il était capable de régler la question de la guerre à Gaza. Donc cette négociation, que ne voulait pas Netanyahou, a fini par l’accepter. Là on voit bien qu’il entend reprendre la main et dire aux Américains qu’il est hors de question de passer à la deuxième phase et Trump lui a permis et donné raison de remettre en question cette trêve.

L’objectif de libérer les otages affichés depuis le lendemain des massacres du 7 octobre, n’a jamais été un objectif du gouvernement de Netanyahou qui considère que la question des otages n’est pas prioritaire, d’où la forte mobilisation d’une partie de la société israélienne. Cette analyse me paraît encore plus juste aujourd’hui lorsqu’on voit que Ben Gvir ancien ministre qui avait quitté la coalition au moment de la signature de la trêve estimant qu’il ne fallait pas négocier avec le Hamas quitte à perdre les otages, a réintégré hier la coalition gouvernementale. Ce qui montre bien que l’objectif de ce gouvernement n’est pas l’obtention de la libération des otages, comment le faire si les bombardements de cette violence ont repris depuis 24h ? Alors son objectif est de remettre en état de marche sa coalition pour faire passer le budget, sinon sa coalition tombe et Netanyahou ne veut en aucun cas prendre ce risque.

La seule voie est de mobiliser ceux et celles qui ont envi de faire quelque chose, par exemple l’Europe qui est malheureusement absente malgré qu’elle a les moyens et les pays arabes qui ont adopté un plan en réponse à la proposition de Donald Trump qui était balayée par les Israéliens et les Américains, mais là il y a surement un chemin à tenter de retrouver pour calmer la situation sur le terrain.

Agnès Levallois, vice-président de l’iReMMO.

ÉDITO

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Annulation du colloque « La Palestine et l’Europe »: une « grave atteinte aux libertés académiques »

10 novembre 2025

Un important colloque «La Palestine et l’Europe: poids du passé et dynamiques contemporaines» devait avoir lieu au Collège de France en collaboration avec le Carep. Sur pression du ministre de l’enseignement supérieur, répondant à des injonctions de la Licra, l’administrateur du Collège s’est vu dans l’obligation  de l’annuler. L’iReMMO dénonce une telle décision qui porte gravement atteinte aux libertés académiques les plus fondamentales.

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LES ANALYSES DE CONFLUENCES

LES ANALYSES DE CONFLUENCES

De la Tunisie vers l’Egypte, la Jordanie ou la Syrie ? La perspective d’une « contagion » révèle le lien arabe mais ne saurait masquer les différences. (Entretien original)

Pierre Blanc, 29 janvier 2011
Un entretien avec Pierre Blanc. Rédacteur en chef de « Confluences Méditerranée » et enseignant-chercheur en géopolitique. « Contagion », voilà le mot clé répété de toutes parts à propos de la révolution tunisienne. Une idée qui révèle en partie notre vision d’un Monde Arabe qui serait uniforme. Interrogé « à chaud » par la Mission Agrobiosciences, le rédacteur en chef de la revue « Confluences Méditerranée », Pierre Blanc, relève effectivement la force du lien arabe, une grande connexion des populations par le biais médiatique et la force d’entraînement des réseaux sociaux ainsi qu’une similitude de difficultés. Mais l’idée univoque d’un effet de « contagion » de la révolution tunisienne à tout le Maghreb et au Proche Orient ne saurait masquer les différences d’un espace national à l’autre.

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Lettre d’information de l’iReMMO