Les mots nous cachent les choses. Comme on les utilise sans vraiment réfléchir à leur sens, on n’oublie qu’ils ne sont que des approximations pour tenter de saisir une réalité toujours en perpétuel mouvement. Quand, par exemple, on parle de puissance, le terme connote aussitôt une capacité de s’imposer par la force sans qu’on imagine d’emblée qu’elle puisse être faible, illusoire, fragile ou… impuissante. Et ce d’autant plus qu’on a tendance à réduire cette notion à sa seule dimension militaire en gommant toutes les autres: économique, financière, démographique, culturelle et politique. Ce à quoi il faut ajouter l’essentiel: l’intelligence des hommes ou son contraire.